Couleur Bébé, Couleur d'enfance

[Amandine]

J'avais promis de faire un petit résumé de ce que j'avais retenu de la conférence de Filliozat à Rennes sur les émotions de l'enfant, et notamment sur les colères de l'enfant de 18 mois - 2 ans...

Bon, cette conférence reprenait vraiment ce qu'elle expose dans son livre "Au coeur des émotions de l'enfant". D'abord elle explique que l'émotion est en trois pahses : montée en tension -phase de tension- décharge, et que ce que nous voyons généralement en tant que aprents c'est la phase de décharge, celle où l'enfant hurle, pleure... Selon elle il ne faut pas empêcher cette décharge émotionnelle car elle est nécessaire et salutaire mais l'accompagner, l'écouter. Autoriser la colère de l'enfant à s'exprimer et non à être refoulée.
A 18 mois-2 ans, l'enfant dit NON à tout bout de champ, et exprime des colères impressionnantes. En fait le NON qu'il utilise est un NON qui lui permet de s'affirmer en tant que sujet, en tant qu'individu qui a sa propre volonté, c'est un NON qui lui permet de dire JE. D'après Filliozat, l'enfant jusqu'à 18 mois -2 ans se perçoit comme le prolongement du désir de sa mère. A cet âge il construit son identité.
Voici donc le pourquoi...
Le comment maintenant? Elle a donné plusieurs exemples :
- donner des choix à l'enfant pour qu'il se sente acteur et puisse dire JE : par ex tu veux mettre le manteau bleu ou le manteau rouge?
- essayer d'écouter sa colère et de trouver sa source... La reformuler si possible : ah oui tu es en colère, tu es vraiment fâché, et tu as raison d'être fâché parce que je ne veux pas que tu fasses cela... (ça ne signifie pas céder...)
- si l'enfant "réclame" par ex dans les magasins, on peut rêver avec lui : "ah oui, il est joli ce camion rouge, moi j'aime bien le bleu aussi, et qu'est-ce que tu ferais avec...."
- contenir l'enfant lors de ses colères s'il a besoin de contact, et quand il est plus grand on peut lui permettre de décharger sa colère sur un coussin par ex.
- réfléchir au fait que parfois la raison de la colère n'est pas immédiate mais peut remonter plus loin dans le temps...

Selon Filliozat, l'enfant ne "cherche pas nos limites" comme on l'entend souvent dire, mais ce sont SES propres limites qu'il teste, comme être doté d'une volonté personnelle. Elle soutient qu'il est néfaste d'entrer dans des jeux de pouvoirs avec ses enfants et des relations de forces , car on entre alors dans une spirale où tout le monde est perdant.
Elle dit aussi qu'il faut faire le point sur ses propres émotions, que le parent réfléchisse avec la façon dont lui-même a été écouté ou non, frappé ou non, lorsqu'il était enfant... Que si la colère d'un enfant nous met parfois nous-mêmes dans une colère démesurée c'est que cette démesure provient non pas du moment présent mais du passé...

Bon, voilà, j'espère avoir été claire, c'était très succinct comme résumé, pardon!


Personnellement, je trouve son approche intéressante, même si tout n'y est pas pain béni...
D'ailleurs, sur la liste Parents conscients, j'ai lu plusieurs témoignages de personnes qui n'approuvaient pas forcément sa démarche.

Et vous, vous en pensez quoi?
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Amandine, maman de P1 10 ans, P2 8 ans, P3 6 ans , et P4 1 an!

[Sélénie]

Bonjour,

alors nous les colères de l'enfant de 18 mois - 2 ans, on est en plein dedans...
Je trouve que ce qui marche le mieux pour enrayer une colère de Margaux, c'est de lui proposer quelque chose à faire elle-même, par exemple quand elle crise pour sortir du bain, je lui demande si elle veut s'essuyer toute seule, en général ça marche. Forcément ça a ses limites, surtout quand elle n'arrive pas à faire la chose en question, elle s'énerve à nouveau...

Son père est plutôt partisan de la laisser et de l'ignorer... Moi j'ai du mal, quand elle est allongée par terre à hurler, elle ne se calme pas forcément vite, et ça me perturbe. Je préfère lui parler, lui dire d'aller chercher son doudou et de se calmer, lui dire de venir me voir pour parler.

Pour l'instant j'ai toujours réussi à ne pas me mettre en colère ni à crier, juste à parler un peu sèchement parfois. Pourvu que ça dure, pas toujours facile quand la journée a été dure, avec la fatigue de la seconde grossesse en plus...

Merci pour ce résumé intéressant, Amandine.
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Céline, maman de Margaux (18 mai 2004) et de Madenn (19 juin 2006)

[Marie(3F)]

Merci Amandine.
Ce qui a bien marché chez nous, c'est de trouver l'origine de la colère (qui remonte effectivement parfois très loin dans la journée) et de jouer à fond la carte "prévention".
Ce qui fonctionne toujours, avec les petits et les grands, c'est d'être complètement disponibles à certains moments-clefs de la journée, comme le lever, l'habillage, les repas, le coucher, le retour de l'école....
Ca évite à l'enfant de chercher l'attention par tous les moyens possibles et en finir par la colère...
Mais bon, on n'est pas au top tout le temps non plus hein !
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Marie, maman de Louisiane, Roxane, Chiara et Léonard