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Gwenn
Inscrit le: 02 Juil 2007 Messages: 3379 Localisation: Rennes
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Posté le: Mar 09 Nov 2010, 20 : 38 Sujet du message: Antalgiques et grossesse |
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http://www.lefigaro.fr/sante/2010/11/08/01004-20101108ARTFIG00664-le-risque-des-antalgiques-pendant-la-grossesse.php>http://www.lefigaro.fr/sante/2010/11/08/01004-20101108ARTFIG00664-le-risque-des-antalgiques-pendant-la-grossesse.php
Certains médicaments, comme l'aspirine ou l'ibuprofène, pris par une femme enceinte altéreraient la fertilité des f¦tus mâles.
Depuis des années, une baisse des spermatozoïdes est mise en évidence dans certains pays, en particulier en Finlande, mais aussi dans certaines villes de France, notamment à Paris. Un nombre un peu plus élevé de malformations génitales comme des cryptorchidies (absence de descente totale ou partielle du testicule dans les bourses chez le petit garçon) a également été décrit partout dans les pays industrialisés. Enfin le cancer du testicule serait en augmentation dans les mêmes zones. La cause précise de ces phénomènes encore mal documentés n'est pas connue, même si l'usage de pesticides et autres produits chimiques a été pointé du doigt. Aujourd'hui <http://humrep.oxfordjournals.org/content/early/2010/11/08/humrep.deq323.full.pdf+html>la revue Human Reproduction publie les résultats de travaux menés au Danemark, en Finlande et en France qui permettent de suspecter le rôle des médicaments antalgiques pris par la mère pendant la grossesse.
Ainsi, selon ces recherches, le fait d'avoir pris pendant plus de deux semaines lors du premier ou du deuxième trimestre de la grossesse de l'aspirine ou de l'ibuprofène multiplierait par deux le risque de donner naissance à un garçon souffrant de cryptorchidie. La même tendance est observée avec le paracétamol. Et pour les futures mères ayant utilisé pendant plus de 15 jours deux antalgiques simultanément, le risque d'avoir un garçon atteint est 22 fois plus élevé que celui des femmes qui n'ont rien pris. Or, on sait que la cryptorchidie est un facteur de risque à la fois d'infertilité masculine et de cancer du testicule.
Dans les années 1980 des chercheurs avaient déjà suspecté ces antalgiques chez l'animal mâle de provoquer des troubles de la reproduction. Mais il a fallu attendre cette étude de cohorte publiée aujourd'hui pour avoir des données plus précises chez l'être humain. Ce travail porte sur plus de 400 femmes enceintes danoises qui ont accepté de répondre à un interrogatoire sur leurs habitudes de vie et notamment la prise d'antalgiques. Après la naissance, les enfants de sexe masculin nés de ces femmes ont été examinés pour la recherche notamment d'une cryptorchidie. C'est ainsi que les auteurs de l'étude ont pu se rendre compte pour la première fois que les enfants des femmes qui avaient pris un ou plusieurs des trois antalgiques étudiés, pendant plus de 15 jours au cours des six premiers mois de grossesse, avaient un risque significativement accru de cryptorchidie.
Pour comprendre le phénomène, les médecins danois et finlandais ont contacté Bernard Jégou, directeur de recherche à l'Inserm unité 625 et à l'université de Rennes-I et spécialiste international des questions d'environnement et de fertilité masculine. Celui-ci travaille sur des cultures de cellules de testicules de rats f¦taux, de manière à tester des médicaments ou les molécules chimiques et d'évaluer leurs effets sur la fonction reproductive f¦tale. Il a pu ainsi mettre en évidence sur ce modèle une baisse de la sécrétion de testostérone (l'hormone mâle) des cellules testiculaires f¦tales en présence de ces antalgiques (paracétamol, ibuprofène ou aspirine).
Enfin, les Danois ont en parallèle mené une troisième expérience. Ils ont donné à des rates gestantes l'un de ces médicaments antalgiques à hautes doses. Et ils ont pu alors eux aussi observer dans la descendance mâle certaines anomalies traduisant une moindre sensibilité à la testostérone. «Ces travaux sont des clignotants indiquant qu'il faut porter une attention particulière à la prise d'antalgiques pendant la grossesse. Il faut cependant rester prudent: nous mettons en évidence une association et pas une relation de cause à effet, explique Bernard Jégou, coauteur de l'article paru dans Human Reproduction. Mais d'autres arguments indirects vont dans le même sens. Ainsi, c'est au Danemark que la plus grosse consommation de paracétamol est observée et c'est aussi le pays qui présente le taux le plus élevé de cryptorchidie. Aujourd'hui ces signaux nous indiquent qu'il faut mener de nouvelles études épidémiologiques et expérimentales.» C'est désormais aux autorités sanitaires de se prononcer sur l'opportunité de limiter le recours à ces médicaments pendant la grossesse. _________________ Gwenn
Maman de 3 garçons de 16, 11 et 8 ans |
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Invité
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Posté le: Mar 09 Nov 2010, 21 : 56 Sujet du message: |
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c'est inquietant et en meme temps quand on a fait une pre eclampsie on est obligé de prendre de l'aspirine de 14SA à 26 SA !
c'est pas cool tout ça! pis on voudrait bien un pti gars nous! flute!
bon enfin c'est des stats! |
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ccil
Inscrit le: 05 Jan 2007 Messages: 743 Localisation: nord de rennes
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Posté le: Lun 15 Nov 2010, 21 : 51 Sujet du message: |
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http://10lunes.canalblog.com/
14 novembre 2010
EBM
(Evidence Based Médecine *)
A l’heure où partisans et opposants des maisons de naissance s’affrontent à coup de recherches internationales.
A l’heure où sortent comme par enchantement moult travaux affirmant la dangerosité des sages-femmes lorsqu'elles ont l'outrecuidance d'exercer de façon autonome.
A l'heure où l'on s’entête à vouloir contraindre le hasard par l’hypermédicalisation de la naissance tout en l'invoquant en cas d'accident.
A l'heure où certains s’empressent de citer des études aux conclusions rapides sinon carrément erronées afin de prouver l’inanité de nos propositions.
A l'heure où d'autres s'affairent à désamorcer les critiques en observant à la loupe la méthodologie des dites études.
Je vous encourage à aller lire cet extrêmement bien documenté et argumenté billet de Borée qui concerne le buzz médiatique récent sur la dangerosité … ben non pas des maisons de naissance !! ... la dangerosité disais-je de la prise d’antalgique pendant la grossesse.
Où il apparait que le simple quidam est bien mal informé.
Et que ce qui nous est vendu pour de la rigueur scientifique est tout sauf incontestable.
PS : Mauvaise nouvelle, l'article 40 a été retoqué hier soir par les sénateurs. Je digère et reviens vous en parler.
*médecine fondée sur les faits
Edit du soir : Après Borée, allez lire Openblueeyes. Petit bijou de pédagogie sur la lecture critique d'un article médical qui vient parfaitement compléter le premier billet ! _________________ Cécile
Maman deux fois |
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