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recit de mon aad

 
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Accouchement
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line



Inscrit le: 19 Déc 2005
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MessagePosté le: Ven 16 Fév 2007, 18 : 47    Sujet du message: recit de mon aad Répondre en citant

TOUT D'ABORD JE M'EXCUSE POUR LES FAUTES D'ORTOGRAPHES!!!
je m'excuse au près de Pascale qui m'avait proposé son soutient... je t'ecrirais pour t'expliquer ma fin de grossesse très perieuse Very Happy






Il est 19h et le stress commence a monter… je sais que dans la demi heure qui arrive je dois telephoné a ma sage femme. Je sais également, que lorsque je lui ferais mon compte rendu de la journée, elle me demandera si elle doit venir et que ma reponse sera sans doute decisive pour la suite…
Je commence a avoir un peu peur, à prendre consciance du tournant que nous nous appretons tous a prendre… moi et le bébé tout particulièrement. C'est le moment de faire semble t'il une petite mise au point avec mes choix concernant cet accouchement.

Il est 19h30 : les mains tremblantes je compose le numéro de catherine ecrit en gros sur un papier posé depuis plusieurs semaines près du telephone.
Nous faisont un premier bilan de la journée et des contractions.Elles sont régulières, rapprochées et deviennent de plus en plus inconfortables. Je sens que la fatigue échange sa place avec le stress à une vitesse folle et un nombre incalculable de fois par heure. Je parle de tout ça avec ma sage femme qui finit par me poser la question que d'une certaine manière je redoutais : "on fait quoi? Je viens?"
Je ne savais que trop bien tout ce qu'impliquaient la question et surtout la réponse que j'y aporterais.
J'ai peur de repondre mais je dois me decidé… je fais un point vite fait dans ma tête :
Mon corps m'envois des signaux de plus en plus distincts, je ne peux plus l'ignorer. Ma peau me fait mal, je tourne en rond, je m'impatiente mais j'ignore de quoi, j'attends mais je ne sais pas quoi au juste, j'ai faim mais pas d'appetit, mon corps me reclame a manger, un besoin devenue presque primitif. Je ne me reconnais pas et je sais maintentant que ce n'est plus qu'une question d'heures.
Je le sais mais j'ai encore du mal a l'accepter.
Je me sais dilaté a 6cm mais bizarement je sens que mon corps n'ira pas plus loin dans le travail de dilatation. En revenche j'ai l'intime conviction que desormais mes contractions sont inefficaces et qu'elles peuvent encore durées des heures et des heures et je ne me sens pas en mesure d'affronter une nuit blanche suplémentaire.
En reflechissant de facon très terre a terre je dois bien avouer que les contractions sont passées de 4 minutes d'intervales à 2 depuis notre ballade au parc et que cela dure depuis plus de deux heures
Et puis j'arrete de reflechir et j'ecoute pour ainsi dire mon instinct.
Cette phrase que je n'ose m'avouer depuis deux jours sort enfin " oui, c'est pour cette nuit".

En cet instant très precis que j'accepte les choses… j'accepte que le travail est commencé, j'accepte que le bébé arrivera plus tot que prevue, j'accepte que meme si tout n'est pas prêt dans la maison pour recevoir l'enfant, mon cœur, ma tete et mon corps eux n'attendent que ca, ils le reclament meme.
Et là mon corps s'exprime de facon beaucoup plus significative : Mes mains sont mouates, mon cœur s'accelère, les contractions deviennent de plus en plus douloureuses et monopolisent autant le corps que l'esprit, j'ai de plus en plus mal au dos, les mouvements de bébé sont de plus en plus difficils a supporter.
Mais la maison ne s'arrete pas de tourner pour autant.
Il faut encore faire manger Elsa, la preparé pour la mettre au lit, lui expliquer à elle aussi que ce soir est particulier pour nous tous et qu'il y a de forte chance que le bébé arrive cette nuit.
C'est donc avec une banalité deconcertante que le debut de soirée se fera.

Une fois Elsa couché, nous sommes là… à la maison comme si de rien, tout est si tranquil… si habituel… on regarde la télé, on est sur l'ordinateur, on prend un café...

Il est 21h00 lorsque Catherine arrive.
L'examin du col montre que le travail n'a pas avancé d'avantage Je suis toujours à 6 cm. Seul chose qui a changé c'est que mon col cette fois et complement effacé.
Nous faisons un monitoring. La première demi heures n'a pas été des plus concluantes… Bizzarement je n'avais presque plus de contraction. A ce moment là j'etais partagé entre la deception en la gene. Aurais je fais deplacé pour rien? Me serais je donc trompé sur tout ses signes que semblait envoyé mon corps? Mon instinct serait-t-il mauvais?
Et puis d'un coup elles ont reprisent toutes les deux minutes.
La question de percer la poche des eaux avait été soulevée dès le matin.
Je n'y étais pas favorable car cela allait à l' encontre de certaines de mes convictions.
Seulement voilà… si ca ne vient pas ce soir, j'ai toutes les chances de passer a coté de l'accouchement de mes rèves et je risque meme d'accoucher sans mon mari qui doit partir assé loin ces prochains jours.
Ces trois dernières semaines ont reduit plusieurs fois mes espoirs d'accoucher a la maison a néant.
J'ai du mener plusieurs combats pour parvenir a effleurer mon reve du bout des doigts : je suis rester allité des semaines entières, j'ai fais plusieurs sejour a l'hospital, plusieurs fois on a cru que j'allais accoucher avant les 36 semaines, plusieurs fois j'ai pleurer, culpabilisé d'echouer si près du but…
Alors la question de passer a coté de mon reve ou de percer la poche des eaux etait un choix cornelien… entre raison et conviction c'est loin d'etre simple.*

A 22h00 la question est de nouveau soulevée… mais cette fois un autre paramètre est a prendre en compte : "la fatigue".
Cela fait 24h que je contracte suffisament fort pour ne pas pouvoir dormir… combien de temps supporterais je encore cela sachant que derrière je dois me reserver suffisament de force pour accoucher?
Ma decision est pourtant prise depuis plusieurs heures déjà, mais là encore les mots restent coincés.
Le silence dans lequel je me replis me donne la possibilité de reculer, je le sais.
Le dialogue avec ma sage femme s'amorce doucement… je lui dis ce que je ressens sans aucun detour… je garderais seulement pour moi cette possibilité de reculer.
"j'ai peur d'avoir mal", "j'ai peur de ne pas y arriver" , " j'ai peur d'accoucher".
"tu as peur d'accoucher chez toi? Serais tu plus rassuré d'aller à l'hospital?"
Je redoutais cette question… je ne savais pas ce que je pourrais bien y repondre et c'est a ce moment là que je me retrouve confronté en temps réèl a mon choix, mes motivations.
En une fraction de seconde il a fallut tout me rappeller… le pourquoi, le comment d'un accouchement a domicil.
Je ne voulais pas que des étrangés touchent mon enfants, je ne voulais pas que l'on me dise ce que j'avais a faire et comment le faire. Je refusais cette froideur des salles d'accouchement. Je refusais d'abandonner ma vie entre les mains d'inconnu, de montrer ma nudité, partager mon intimité et la naissance de mon enfant avec des personnes qui une fois la porte fermée nous oublieraient.
Je voulais que le papa soit le premier et le seul homme a voir et toucher son enfant, sa femme après l'accouchement.
J'avais décidé aussi de ME faire confiance, pour une fois dans ma vie.
Faire confiance à ce corps qui m'avait si souvent fait souffrir, faire confiance a mon mental qu'on avait tenté de sacager bien des fois. ME faire confiance tout simplement.
Faire confiance à cet enfant qui devra, lui aussi, me montrer comment faire, et a quel moment.

Nous avons discuté de ma peur de la douleur. Cela avait été tellement insuportable pour Elsa après la rupture de la poche des eaux, tellement soudain que j'avais cedé a la panique. Je n'arrivais plus a respirer, et j'avais perdu tout contrôle sur mon corps et la gestion des contractions et il avait fallut que je m'abandonne aux mains du personnel hospitalier.
Pendant une heure nous en avons discuté : moi, catherine et Denis.
Les confidances de dernières minutes sont toujours plus facile a devoiler dans l'intimité de la chaleur d'une chambre à couché et autour d'un café, que dans une salle d'accouchement…
Dire "on perce la poche des eaux" me donnait la sensation de me jetter dans le vide sans harnais, ni filet de securté.et cela ne me donnait surtout plus d'autre choix que d'accoucher ici, à la maison, sans peridurale, dans la douleur. Une douleur que je redoutais terriblement.

A partir du moment où je donnerais mon accord les choses s'enclencheraient très vite et de cela aussi j'en avait peur.
Je prenais subitement consciance que nous serions 4, que j'allais avoir un bébé dont j'ignorais tout. Serais je encore capable de m'occuper d'un bébé? Mais comment fait on deja?

22H45 c'est LE moment. Celui de vivre mon rève sans me donner la possibilité d'y rennoncer.
Mon cœur se comprime, mon estomac se noue, ma gorge se serre, mes oreilles bourdonne a l'idée de m'entendre dire "On perce la poche"
Mais ca y est, la phrase est lachée. Je ne me suis pas laisser le temps de penser, de reflechir au pour au contre sous peine de ne pas parvenir a prononcer ces quelques mots.
Je n'ai plus peur. Enfin… je n'ai plus envie d'avoir peur… je sais que c'est a compté de cet instant qu'il faut que je vive a fond les choses parce que je n'aurais pas d'autre occasion.
C'est le moment d'eteindre nos portables respectifs et le pc. Desormais il n'y a que Moi, Denis, la sage-femme et Elsa qui dort paisiblement.

On attend les contractions pour percer la poche manuellement, avec les doigts…
Une fois… deux fois… trois fois… " bon alors ca vient?" quatre fois…
Rien n'y fait. Je suis décue presque en colère.
J'avais mis des heuress a affirmer mon choix, a l'accepter et je n'avais pas envisagé que les choses pourraient prendre du temps.
Catherine sort une aiguille qui me parait immence, qui me fait peur :
"hein?! Mais tu vas pas me mettre ça?!"
"tu la paume pas hein?!!!!"
"t'es sure de ce que tu fais catherine?!"
Là je suis partagé entre les rires et la peur… heureusement les rires l'emportent sur le reste, la situation est cocasse…
Une femme sur le point d'accoucher qui se demande si la sage femme a finalement toutes ses capacités intellectuelle, une sage femme qui s'etonne que la parturiente puissen avoir peur qu'elle perde l'aiguille et un mari qui reste là planté comme un poirreau a ne pas savoir comment prendre part a la conversation.

On a essayé sur 4 contractions de percer la poche avec cette satanée aiguille… mais rien n'y faisait… le stress monte.
Je me demande si tout ca n'est pas un signe… celui qu'il ne faut pas percer cette poche. Je me mets a être supersticieuse moi qui ne le suis jamais.
Et puis je me raisonne… y'a pas plus de signes que de beurre en broche! Les signes n'existent pas.

Au bout d'un quart d'heure a jongler avec les contractions la sage femme dit "bon… on abandonne…"
Et au moment où je m'apprete a repondre " y'a pas moyen! On y est, on y va" la sage femme sort une sorte de grande pince a epiler et me dit qu'on va essayé avec ca.

Sacré bon sang de bon soir! J'avais jamais penser qu'une pince de ce genre pourrait a ce point me petrifier!!!
Encore une fois je suis partagé entre le rire, les larmes et la peur. Tout ca me parait tellement burlesque en fin de compte.

Le premier essaie fut le bon,
Allongé sur le lit, je sens le liquide chaud couler. J'inspire profondément, je me detends. Les dès sont jettés. Il est 23H05

Dernier examin du col : pas de chance, il s'est retracté et la tete ne s'est pas engagée comme escompté… donc une partie du travail est a recommencer et il faudra géré les prochaines contractions de facon a aider le bébé a descendre dans le bassin.
Je suis assise en tailleur sur le lit. Pendant une demi heure j'accompagne les contractions au plus loin sur l'expiration pour aider le bébé a s'engagé mais mes efforts reste vain

On ecoute le cœur du bébé depuis une dixaine de minutes lorsque je lui demande d'eteindre la machine car cela ne fait qu'accroitre mon stress. Je prefère vivre les choses dans le silence. Sans compter que je supporte de moins en moins le contacte de corps etrangé sur ma peau.
Les mouvements du bébé m'insuportent également. Non seulement parce que ma peau ne supporte plus d'etre distandue, mais aussi parce qu'ils me provoquent des contractions de plus en plus douloureuses.

Il est 23H20 lorsque je sents que le lit n'est plus le bon endroit et que mes vetements je genent… je ne supporte plus rien sur ma peau. Meme les mains de mon mari me sont insuportables.
Où allé?! Quelle position prendre?
J'en sais rien mais faut que je bouge!
La douleur me saisie littéralement. Une douleur ventrale qui me fait oublier tout le reste du corps. Un instant je croix revivre l'enfer de mon premier accouchement. J'arrive plus a reflechir, impossible de faire autre chose que de penser a cette douleur si violente qui reviens encore et toujours…

La sage femme me proopose le ballon mais non… je veux pas en entendre parler.
Je pense a toutes les positions que je connais :
Accroupie?!
Ha non! Je pourrais jamais tenir!
A 4 pattes?!
Non la douleur est telle que je ne peux pas envisager cette position.
Une douche?
Je n'arrive deja pas a tenir debout…
"LE TABOURRET!!!" c'est le tabouret d'accouchement qu'il me faut!
J'en avertie Denis et Catherine.
Ils m'aident a m'y mettre je me sents non pas "bien" mais je sens que c'est cette position qu'il me faut à ce moment la.

Desormais je ne peux plus anticiper mes contractions. Trop nombreuses, trop rapprochées, chaque fois plus douloureuses.
Je vis chaque contraction comme elle vient, je me concentre sur ma respiration et je m'appercois que SI! C'est possible de respirer pendant la contraction.
La douleur augmente encore et toujours. Cela devient infernal.
Je reprends peur…
"Mais dans quoi tu t'es embarqué ma pauvre fille?!"
Je m'en suis voulu à ce moment là parce que je m'en sentais finalement pas capable."

Et puis d'un coup c'est l'enfer! Je sens mon vagin qui se distant, il me brule, c'est atroce.
J'ai l'impression qu'on me demembre, qu'on m'écartèle tout le bas ventre.
"Catherine!!! Ca me brule! mon vagin me brule!!! qu'est ce qu'il se passe?"
"Bravo line!!!!! C'est le bébé qui s'est engagé! Bravo!!! Il est dans le bassin ma grande!!!"
Pour la première fois je vais accepter ma douleur en criant, je ne peux plus la garder en moi, j'ai besoin de crier, de me plaindre, de gemir.

Elle m'explique alors que la prochaine sensation sera probablement l'envie de pousser.
Je me demandais si j'arriverais à faire la distinction entre la brulure dans le vagin, les contractions et l'envie de pousser.
J'ai mal, j'agrippe mon mari par le cou, je lui tire les cheveux, je l'embrasse pour ne pas le mordre, je lui dis que je l'aime pour ne pas lui dire que je souffre.
Je le tiens, je m'agrippe a lui de tout mes forces, je le tire vers moi, j'ai besoin de son soutient physique et moral.
Je refuse qu'il me touche car je ne supporte plus aucun contact… je refuse alors ses caresses. Je veux juste pouvoir m'agriper a lui.

Et puis je la sent! Cette sensation de pousser!!! Elle arrive comme les premisse d'une victoire.
Je suis soulagé et là je sais que je vais y arriver, parce que je sens que ces contractions là vont vraiment m'aider
Je sais que c'est maintenant, tout de suite…
J'en informe Catherine qui s'appercois eberlué que je porte toujours ma culotte et qu'elle a oublier les serviettes pour mettre a terre.
Elle s'apprete a aller chercher les serviettes mais je me sens soudainement abandonné a l'idée de ne plus l'avoir dans mon champ de vison.
Je refuse, tant pis pour le parquet tout neuf! J'ai besoin d'elle! Je lui fait signe de venir près de moi et je l'agrippe aussi.

Et puis Faut enlever cette culotte mais comment?!!!
Je suis incapable de me lever, les contractions ne m'autorisent plus aucun mouvement!!!
Je criais :"dechirez la! Dechirez la!" mais c'etait impossible et nous n'avions pas de ciseaux sous la main!
Finalement la culotte farceuse a pu etre retirée inextremiste par je ne sais quel moyen… je me souviens seulement qu'on en a rit et que je voulais accoucher en tirant sur la culotte…

La sensation de brulure dans le vagin s'intensifie en meme temps que les contractions, si bien que les deux contractions suivantes, je n'oserais pas pousser transit de douleur.

Et puis comme pour la rupture de la poche, toujours et encore cette notion de choix a un instant precis. Ce choix difficile a prendre qui fera toute la difference.
Il faut que je fasse le choix dans ma tete de pousser, de me liberer de ma peur pour pouvoir finir ce qui a été commencé.
Ma sage femme me dis que la tete est là et que je peux la touché. Cela me donnerait t'il des forces pour finir le travail?
Je la touche mais je ne la sent pas. J'essaye de reconnaître les lignes de mon anatomie mais c'est peine perdue, je ne reconnais rien.
Et puis je sens cette forme arrondie et dure… sa tête.
Et là je suis gonflé a bloc, bien décidé à mettre cet enfant au monde. J'ai fais le plus dure et je sais que la douleur ne pourra pas etre plus intense qu'elle ne l'est déjà.

Je dis a ma sage femme qu'elle se tienne prete, que je vais pousser a la prochaine contraction.
Et je la sens qui vient cette contraction…
"Catherine a 3 je pousse! Un … deux…" et je pousse de toutes mes forces! J'accompagne au plus loin la contraction.
"STOP!!!" me dit catherine.
Ca y est! Je sens la tete qui est sortie!
"Denis si tu veux rattraper le bébé vient"

Et là c'est au dessus de mes forces. Je sais que Denis reve de reccupérer l'enfant a sa sortie mais j'ai besoin de lui physiquement.
Je ne pourrais pas pousser si je ne peux pas aggripper quelqu'un et ma sage femme me parait un peu trop frèle pour soutenir mon poid et resister a ma force qui me semble se cupler au fur et a mesure des contractions.
Alors un peu a contre cœur je lui dis que non, ce sera pas possible, que sans lui je n'y arriverais pas.
Alors il s'est mis a genoux, en position pour que je puisse m'accrocher a lui autant que j'en avais besoin.
Je voyais bien qu'il avait mal aux genoux a force de rester dans cette position, et que je lui donnais du fil à retordre lors des contractions.
Mais il n'a rien dit.Que des encourragements, des mots d'amour, de tendresse.
J'ai senti que lui et moi formions plus qu'un, uni dans un meme but, vivant la meme experience magique, a la limite de l'imaginable.
Meme moment, meme endroit, meme heure… Une synbiose surprennante, presque suréaliste même… Et le plus etonnant etait d'en prendre conscience a ce moment très precis et de pouvoir en mesurer toute l'importance malgrès les contractions et la douleur.



Je reunis toutes mes forces pour les dernières poussées. La douleur est toujours aussi intense et ne me laisse pas le temps de reflechir a ce qui va arriver. Je ne peux rien anticipé ni les contractions, ni la sortie du bébé.
J'aurais aimé pouvoir vivre les choses au ralenti pour saisir chaque seconde de ces dernières minutes, pour en retenir toute l'intensité, toute la magie. Figé un instant le regard de mon mari, la sage femme et avoir le temps de regarder la pièce.
La seule chose que je me souviens c'est d'avoir regarder le reveil.
Il est alors 23H59 je me dis qu'il ne sera pas capricorne…

La brulure que je ressentais dans le vagin est a son apogée et pourtant secondaire. La seule chose qui compte c'est cet enfant.
Et la dernière pousssée arrive. Catherine recupère le bébé, mon bébé, notre bébé. Directement elle me le donne dans les bras.
Il est si petit; si legé, si chaud…Je decouvre le son de sa voix… elle est toute tremblante, toute fine.
Assise sur le tabouret je me souviens avoir dit :" vas y! pleurs! Pleurs! Mon amour; pleurs" comme si ses pleurs etaient ma delivrance, "la" recompense… une reponse à ma douleure.
L'instant d'après, toujours assise sur ce meme tabouret j'etais fière de pouvoir me dire que j'avais reussis…
J'avais eu raison de me faire confiance, de faire confiance a mon instinct, a mes sens, a mon corps.
J'avais eu raison d'avoir eu l'audace d'esperer etre capable d'aller au bout de mon reve.
La nuit est particulièrement douce, le chien dort paisiblement, mes bougies brules toujours dans le salon.
Il est 00H02, nous sommes le 22 janvier 2007.Nino est né.


M.line
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cinedouille



Inscrit le: 11 Oct 2006
Messages: 175

MessagePosté le: Ven 16 Fév 2007, 22 : 35    Sujet du message: waouw! Répondre en citant

wouaouw!!!
Merci Line pour ce témoignage magnifique ,j'en ai les larmes aux yeux.
Probablement parce que j'ai moi aussi vécu un accouchement à la maison,bien que je l'ai ressenti de manière extraordinairement sereine.
En tout cas,ton récit est très fort émotionnellement,j'en suis toute retournée!
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delphine



Inscrit le: 04 Nov 2005
Messages: 752
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MessagePosté le: Ven 16 Fév 2007, 23 : 28    Sujet du message: Répondre en citant

waouhh! ça remue!!
merci!

bienvenue au petit nino...tu verras, ils sont chouettes les nino Wink
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Delphine, maman de Tao (6 ans) , Nino (3 ans) et Zéphir né le 17 janvier 2009
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Marie



Inscrit le: 03 Fév 2005
Messages: 5083
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MessagePosté le: Ven 16 Fév 2007, 23 : 48    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Line Smile !!!
_________________
Marie et trois joyeux garçons
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nadège



Inscrit le: 22 Jan 2007
Messages: 16

MessagePosté le: Sam 17 Fév 2007, 12 : 24    Sujet du message: Répondre en citant

Merci. Tu me donne le courage de m'en croire capable aussi pour le prochain.
Bienvenue à Nino.
_________________
nadège, maman d'Hippolyte
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Pascale



Inscrit le: 20 Avr 2006
Messages: 1246
Localisation: Rennes

MessagePosté le: Sam 17 Fév 2007, 20 : 18    Sujet du message: Répondre en citant

Quelle émotion, Line, que c'est beau...
Vous l'avez fait ! et c'est vraiment magnifique.
Que la vie lui soit douce, à ce petit loup.
_________________
Pascale, maman de Samuel, 3 ans
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fredo



Inscrit le: 06 Fév 2007
Messages: 2808
Localisation: ouest de rennes

MessagePosté le: Mer 21 Fév 2007, 15 : 50    Sujet du message: Répondre en citant

Je découvre ce récit seulement aujourd'hui...

Waouh !!
_________________
Maman de trois belettes et d'un petit prince tout neuf.
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