Couleur Bébé, Couleur d'enfance

[delphine]

nan, je ne suis pas enceinte mais je cogite!!

j'aurais aimé que les mamans qui ont accouché sans péri (ou souhaite le faire) me disent pourquoi.
le chemin de leur reflexion ...

merci
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Delphine, maman de Tao (6 ans) , Nino (3 ans) et Zéphir né le 17 janvier 2009

[Tiphaine]

Alors ici, j'avais des souhaits vagues de + c'est naturel, mieux c'est avant accouchement n°1. J'avais aussi lu quelques textes sur les "méfaits" possibles de la péri à plus ou moins long terme (je crois qu'il y en a un dans Elever son enfant autrement que j'avais déjà à l'époque). Il y avait aussi ma soeur qui ne jurant que péri au premier bébé était arrivée au 5e avec suivi global par une sf libérale qui avait accès à un plateau technique (en Lorraine), et était plus que ravie d'avoir vécu ça SANS, ou plutôt AVEC toutes les sensations, accompagnant son bébé vers la sortie.
Et puis arriva le jour pas tout à fait J où c'est branchée de partout et pas mal anesthésiée du bas que j'ai mis Loussine au monde. Très mauvais souvenir, d'autant que la péri m'a été présentée comme incontournable du déclenchement sous perf, et que je n'ai eu d'autre proposition que quelque chose comme "ok, essayez et appelez moi quand vous aurez changé d'avis"
J'avoue quand même avoir eu une belle sensation d'ouverture du bassin au niveau osseux. Et ça c'était... !!!
Bon, et après ça, mes diverses rencontres avec des sages-femmes, des femmes et des lectures sur le sujet (le livre d'Isabelle Brabant et beaucoup beaucoup de témoignages en tout sens) m'ont convaincue et motivée pour le deuxième pour que ce soit sans. Je voulais pouvoir bouger autant que je l'entendais, être dans mes vêtements, voir le moins de personnel médical possible, éviter à mon bébé le gonflement de poids de naissance (qui rend la perte des premiers jours plus spectaculaire), les difficultés des premières mises au sein, l'engourdissement...
Voilà.
Et une fois vécu, ben, ouah ! Je rêve de revivre ça... si si c'est vrai. J'ai eu mal mais c'était une douleur fantastique, et les sensations sont tellement puissantes - et puis y avait pas la péri (que pourtant je réclamais dans la voiture) sur le parking de la mater !
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Tiphaine, maman de Lune, Zétoile, Astroboy et en route pour la voie lactée en février

[Amandine]

Pour mon premier bébé, Philomène donc, après une préparation haptonomique, j'envisageais de "tenir le plus longtemps possible" sans péri. POur ne pas bouleverser le cheminement de la naissance, pour ne pas risquer de ralentir le processus, pour éviter les effets néfastes (endormissement du bébé, engourdissements etc...) Nous sommes restés au maximum à la maison, et le bébé est né deux heures après l'arrivée à l'hopital, donc de toute façon pas de péri, pas même le temps de faire la fameuse prise de sang. La SF (hopital en région parisienne) m'a demandé si je souhaitais la péridurale, je lui ai demandé dans combien de temps à son avis la naissance allait arriver, elle m'a dit qu'elle ne savait pas (en fait déjà dilatée à 8...) , et m'a un peu laissée en plan lorsque je lui ai dit que je gérais pour le moment. Il y avait pas mal de naissances ce jour là... Accouchement sans péri donc mais en position gynéco saucissonnée avec le monitoring, sans aucune aide pour gérer les contractions et forcément beaucoup de douleurs, on m'a obligée à pousser alors que je n'y étais pas prête, fait une épisio à vif et pas pendant une contraction, (autrement dit je l'ai très très bien sentie!!!), appuyé sur le ventre, crié dessus alors que je protestais pour l'épisio et l'expression manuelle, recousu avec une anesthésie peu efficace, pris mon bébé pour lui donner le bain, la sonder, la mettre dans un lit chauffant etc... Bref, pas vraiment respectueux, ni physiologique...
J'ai alors pris conscience de mon manque de préparation réelle à la naissance!
Pour la seconde, j'ai beaucoup lu, beaucoup réfléchi, et écrit un projet de naissance... Puisque la première était née sans péri, il était hors de question d'en demander une (à moins d'un énorme problème). Si j'avais géré jusqu'à 8 de dilatation à la maison pour Philomène, je saurais bien le faire pour le deuxième bébé... Après je souhaitais plus de respect de mon corps et de mon bébé!
Pélagie est née en chambre de naissance de l'Hotel Dieu, 1h30 après la première contraction...
Tout comme la troisième fillette 20 mois plus tard...

Je n'envisageais pas de péridurale pour conserver toutes les sensations (et je crois qu'il n'y a réellement que pour Pétronille que j'ai tout ressenti, le passage chaud du bébé ...), et puis une sorte de dépassement de moi-même, d'épreuve initiatique... ça peut paraitre étrange...
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Amandine, maman de P1 10 ans, P2 8 ans, P3 6 ans , et P4 1 an!

[Invité]

...

[Gwenn]

Halte aux produits chimiques
Manger bio , homéopathie, phytothérapie, acuponcture.....ça ne peut pas aller avec une péri!
Mon troisieme est né 2 jours apres terme et ma grande angoisse était qu'on me déclenche avec des hormones de synthèse!!
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Gwenn

Maman de 3 garçons de 16, 11 et 8 ans

[delphine]

MERCI, MERCI à toutes de vos recits!!
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Delphine, maman de Tao (6 ans) , Nino (3 ans) et Zéphir né le 17 janvier 2009

[Amandine]

Le récit de la naissance de Pélagie : http://whereismyneuron.blogspot.com/2005/11/il-y-six-mois.html
Isabelle, c'est touchant de te lire...
Moi non plus je n'en ai pas fini avec l'accouchement je crois... Même si je suis souvent en mode sous-marin avec les 3 filles... Je pense au 4e bébé, et j'espère pour celui-là (ou celle-là?) une naissance aussi jolie mais moins rapide!
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Amandine, maman de P1 10 ans, P2 8 ans, P3 6 ans , et P4 1 an!

[solenn]

Isa, tu as l'art d'écrire les choses de manière si touchante. Merci de nous faire partager cette intimité.
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Solenn, maman de Maya (6 ans et demi) et Félix (4 ans ) et belle maman de Jules (15 ans) et Tristan (17 ans).

[cricri]

isa,
ton récit, c'est "touché, coulé". J'ai les yeux tout mouillés en te lisant. j'ai tellement vécu tout cela à mon premier accouchement : péridurale inutile, inefficace et paralysante conduisant à la césarienne, 17h après. Quelle sensation de vide, d'échec, d'inaccomplissement. ESt ce mon enfant ? je ne le reconnais pas ? D'ou vient il ? sensation du ventre vide qui perdure. je ne supporte pas qu'on touche ce ventre disparu. J'attends mon deuxième bébé. J'ai hâte car besoin de réparer sûrement, mais j'ai peur aussi, plus que jamais. A la première grossesse, j'etais zen parce que je ne me rendais pas compte. Maintenant, j'ai tellement peur que tout m'échappe à nouveau. J'ai cessé dêtre ignorante. je veux être parfaitement au point, super préparée. mais comment se préparer au mieux ?
merci encore pour ton récit. Tu peux te sentir comprise.
cricri

[tustra]

pour ma part il n'y avait pas vraiment de réflexion, même si dans mon entourage personne n'avait accouché sans et personne n'avait allaiter mais j'ai toujours trouver que c'étais naturelle, pour moi ça coulais de source, mais je n'étais pas non plus catégorique, disont que c'était un souhait, tant que je ne connaissais pas la douleur des contractions et que je ne savais ps comment je parviendrai à la gérer, je ne pouvais pas dire un non catégorique c'est évident. Du coup au bout de 15H de contractions, étant donné que je n'étais toujours qu'à 4 cm, + la fatigue car j'étais à la mater depuis la veille et ajeun, on approchait de midi et toujours pas de bébés en vue (j'ai même été doublée par 2 mamans, j'entendais les bébés pleurer et me disais ben moi alors!!! hihi) donc j'ai fini par demander la péri sans pour autant prendre ça pour un échec, j'étais toujours dans l'inconnu, sur le momment j'en étais contente, ça m'a soulagé mais du coup je n'avais plus de contraction, mon bébé était en soufrance et j'ai eu une césarienne d'urgence, en 17min, il était là mon pti amour j'étais heureuse, je me disais heureusement que j'ai eu la péri sinon j'aurai eu une anesthésie générale.

mais finalement après coup, j'ai réfléchit et me suis rendu compte que ce qu'on m'avait dit ne tenait pas vraiment la route, soit disant que le bébé ne pouvais pas passer à cause d'une poche mal percé qui lui bloquait le passage et que c'est ça qui l'a fatigué et provoqué sa fourance mais une fois qu'on me l'a persée manuellement il allait toujours bien, tout à empiré dès que j'ai eu la péri et pour tout arrangé en plus j'ai eu une infection ma césa à mis presque 3 mois à se fermer (mais ça c'est autre chose)

mais j'ai eu un bébé en pleine forme donc je ne regrette rien et puis je me demande quel genre d'accouchement j'aurai eu sans la péri, ça aurai duré plus de 20H, j'aurai vraiment souffert et j'en aurai peut-être eu un moins bon souvenir (de toute façon on ne saura pas)

alors après cette 1ère expérience je me suis dit prochaine grossesse, je me préparerai encore mieux, toujours pour gérer au mieux mes contractions et peut-être me passer de la péri, mais bon, j'ai 99,9% de chance d'avoir une autre césa puisque j'attends des jujus alors tampis, on verra dans quelques années si je suis à nouveau enceinte
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on verra ça plus tard...

[cricri]

En effet : il peut y avoir une grande marge entre ce qu'on souhaite dans l'idéal et la réalité de l'accouchement. Moi aussi, dans mon projet de naissance, j'avais écrit que je ne souhaitais pas de péri...mais finalement, je crois que je ne pourrai jamais accoucher sans : travail trop long, contractions dans les reims,...je ne résiste pas. A mon deuxième accouchement, le travail acommencé durant les trois nuits qui ont précédé le jour J . Je suis donc arrivée fatiguée dans la nuit du samedi à dimanche. Cette nuit le travail avait commencé à 21h. Je suis restée dans la chambre de naissance entre 1h et 7h. Les contractions me prenaient de plus en lpus dans les reims, je me sentais épuisée et je voyais que le travail allait à nouveau être très long. J'ai demandé la péridurale pour pouvoir me reposer un peu car j'ai pensé que de toutes facons, je ne resisterai pas des heurs comme ça?. Passée la contrariété de me retrouver allongée et branchée, j'ai repris le mouvement avec mon chéri et aussi les propositions de la sage femme qui savait combien je voulais accoucher par voie basse. Il fallait le faire descendre ce petit bout...Dilatation complète à 16h..bébé né à 18h. Tout ce temps sans péri, je crois que j'aurais souffert atrocement et que je n'aurais pas forcement eu un très bon souvenir de mon accouchement du coup. Je voulais aussi garder des forces pour bouger et pousser. Malgré la péri, j'ai senti les contractions et parfaitement senti le passage (car qu'est ce que j'ai gueulé !!!!). J'avais arrêté d'injecté à la pompe un peu avant la poussée.
Voilà tout ça pour dire que même si ça ne s'est pas passé sans la péri, je ne regrette pas vraiment car je crois que ça n'aurait pas pu se passer bien autrement et surtout j'ai senti que c'était moi qui choisissais.
Pardon, si je ne suis pas très claire, mais mon accouchement date d'une semaine, et je suis encore dans le gaz !

[Vivi]

Vos témoignages sont très touchants, merci de partager ainsi votre intimité...

J'ai l'impression de dénoter un peu, mais je suis ok avec moi-même, et je ne regrette rien.
Pour moi, depuis le début, il était clair que je demanderais la péri, si aucune contre-indication n'apparaissait en cours de route bien sûr. Je ne supporte absolument pas la douleur (bonne excuse...?), ou tout du moins je n'ai vraiment pas envie de m'y confronter (manque de confiance en moi, comfort...?).

Les dernières contractions hyper douloureuses avant la péri m'ont convaicue de la justesse de mon choix, et ainsi fut fait. J'ai pu dès lors reprendre les forces qui commençaient à s'en aller, j'ai même dormi un peu. Le moment arrivé, la SF de service, qui avait 4 autres accouchements en cours dont des jumaux (et elle a réussi à rester assez présente malgré tout, chapeau!), est arrivée et m'a aidée et guidée de manière très respectueuse. Je ne sentais absolument plus rien, mais cela ne m'a pas dérangée plus que ça, et j'ai même l'impression d'avoir mieux profité de l'arrivée de ma puce d'amour que si j'avais été épuisée de douleur. Entre les poussées, la SF, mon chéri et moi plaisantions et parlions de tout et de rien. Mon gyné est arrivé avec un étudiant et m'a demandé si le garçon pouvait mettre la main à la pâte, si je puis dire ainsi . J'ai accepté car s'il veut être un bon accoucheur, il lui faut de la pratique... Ca m'a fait plaisir de l'y aider. Au dernier moment, j'ai pu finir de sortir mon bébé, ma fille chérie et tant attendue, de moi et c'était merveilleux....!!!

La seule chose que je regrette beaucoup, c'est ce foutu monitoring. J'étais au courant que je pouvais demander de le retirer après 1/2h je crois, mais je n'ai pas osé. Dommage...!

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Vivi, maman de Lauriane (24/01/07) et belle-maman de Dorian (14/01/03)