Couleur Bébé, Couleur d'enfance

[Gwenn]

De ce qu'on avait envie dans le déroulement de l'accouchement???

Perso, je ne m'étais pas trop posé de questions!! Je partais du principe que ça existait depuis des milliers d'années et faisait bcp confiance à Dame Nature!! Ce n'est que pour le troisieme que j'ai véritablement pris la peine de me questionner.

Ca ne va pas t'aider beaucoup
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Gwenn

Maman de 3 garçons de 16, 11 et 8 ans

[FREDàRennes]

je ne m'étais pas vraiment posé la question sous cette forme avant notamment de connaitre CBB et de lire un certain nombre de récits de naissance.
J'attends mon premier enfant donc expérience personnelle à venir...! Par contre, ces lectures se sont reliées aux récits de proches et j'ai pu ainsi mieux comprendre leurs difficultés, souffrances etc..., notamment lorsque l'accouchement avait été assez médicalisé. Auparavant, je n'avais pas ce second niveau de lecture, des expériences de mes amies. Cela m'amène donc à avancer plus "consciente" des pratiques actuelles, de ce dont j'ai envie ou pas mais également de ce que je peux "tenter" d'éviter...

Enfin maintenant, je vous ferai certainement un autre retour dans quelques mois !

Fred

[Marie]

[FREDàRennes]

le message de Marie correspond finalement bien à ma progression, depuis que je sais que je suis enceinte. Une "porte s'est également ouverte" notamment avec mes lectures ici.... une porte qui ensuite appelle d'autres ouvertures, échanges et envies.

N'ayant jamais eu vraiment à faire personnellement avec le corps médical auparavant , cette ouverture a également commencé par le constat, "ah, on peut émettre des souhaits... et ne pas s'en remettre, avant tout au corps médical, qui de toute façon a la compétence...".

Ma compréhension des pratiques hospitalières ou autres, notamment sous l'angle de l'organisation du travail, quant bien même inévitable et nécessaire, me fait relativiser un certain nombre de choses, quant à ces mêmes pratiques...

[pascualita]

Comme Gwenn je faisais confiance à la nature, je n'avais suivi aucune préparation, mon "rève" était d'accoucher seule à la maison juste avec mon homme à qui j'avais meme expliqué comment couper le cordon...! J'étais persuadée que mon instinct me guiderai, ce qui a été le cas. Cependant, la connaissance des risques potentiels de l'accouchement m'ont fait me diriger à la mater vers la fin du travail pour le "au cas où" qui pouvait éventuellement sauver nos vies. Ca a été le meme scenario pour le 2e et certainement pour le 3e aussi... Il semblerait qu'à chaque fois je me prouve à moi-meme que finalement je n'ose pas faire entièrement confiance à la nature et à mon corps puisqu'au dernier moment je décide d'avoir quelqu'un prés de moi pour "au cas où"...
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Maman de Gabriel et Cassidy et Tallulah!

[Solène.R]

Alors, de mon côté, lorsque j'étais enceinte de Louyan, j'étais très nomade (donc pas de réseau, pas connaissance de lieu d'info...), aucune de mes amies n'avait accouché et je me suis informée par le biais de bouquins et revues très classiques donc plutôt pro-institution. Cela dit, je ne courais pas après l'info, j'étais plutôt confiante.
Je pensais néanmoins me passer de péridurale, d'épisio et je n'avais jamais envisagé un déclenchement. N'ayant aucune connaissance du milieu hospitalier, je pensais qu'on allait m'accompagner ; je ne savais rien des protocoles et surtout, je ne pensais pas que l'on me ferait des trucs inutiles !
Résultat : déclenchement alors que la poche des eaux n'était fissurée que depuis 4 heures et que je n'avais pas la moindre contraction (faut croire qu'ils avaient un créneau en salle d'accouchement), efficacité médiocre au niveau de la dilation mais, au bout de nombreuses heures, douleur ++, donc péridurale (peu efficace). J'étais monitorée, perfusée, allongée bien sûr et je me suis demandée ce que je foutais là. Touchers vaginaux répétés, écartement manuel (aïe !) du col à plusieurs reprises (j'ai appris récemment que ce n'était pas dans le protocole !), perf' d'antibio pour cause de fièvre (parait que je ne pouvais pas utiliser la baignoire pour cause de germes ; apparement, il y en avait ailleurs...) et pour finir, épisio + déchirure recousue avec moins de tendresse qu'un boucher, cordon coupé je ne sais quand, bébé retiré de sur mon ventre rapidemment et rendu tout habillé... Il n'y a que pour le placenta que j'ai eu le cran de réagir ("Naaan ! Ne tirez pas dessus tout de suite, il va se décoller tout seul, attendez 10 minutes !!"). Ah, si, pour pousser, c'est moi qui disait quand, ce qui avait scié les SF (dont une m'appuyait sur le ventre en même temps). Le tout sans manger (la nuit précédente + les 19 heures d'accouchement + la nuit qui a suivi = environ 35 heures. Du coup, j'ai eu droit à 4 sachets de biscottes au lieu de 2 au p'tit déj'...). Boire, je ne sais plus. Pas souvenir d'avoir bu.
Bon, je vous passe la suite des évenements (Pour Louyan, 8 jours de néonat' pour suspicion d'infection - merci l'hosto ; pour moi, cicatrisation douloureuse) : c'était juste pour énumérer les trucs dont j'aurais aimé savoir qu'on pourrait me les faire sans me dire que ce n'était pas obligatoire et qu'il y avait des alternatives.
Si j'avais su tout ça, j'aurais pu, effectivement, formuler des choix, un projet de naissance... Je pense qu'il est important de connaitre les "bonnes pratiques", les alternatives, mais aussi les situations dans lesquelles les actes médicaux deviennent réellement nécessaire, histoire de pouvoir les refuser fermement s'ils ne le sont pas.
Pour la deuxième, je sais ce dont j'ai envie ET ce dont je ne veux pas et je regrette très amèrement de ne pas avoir pu (m')offrir ça au premier, car ni la grossesse, ni l'accouchement n'étaient pathologiques...

[Amandine]

Pour mon premier bébé, j'ai eu la chance de rencontrer une sage-femme avec qui j'ai fait une prépa en haptonomie, et qui m'a bien renseignée sur le choix péri/pas de péri, sur les positions antalgiques, ce qui aide à se détendre, à faire progresser le bébé etc...
Grâce à cela je suis restée le plus longtemps possible à la maison, et je n'ai pas eu de péridurale à la maternité, mais malgré toutes mes protestations (et gueulantes!!!) je n'ai pas échappé aux protocoles complètements nuls du genre : position allongée, rasage, sonde urinaire!!!, me faire pousser alors que je n'en avais pas encore envie, épisio alors que je refusai , et même expression manuelle par une SF à qui je criais d'arrêter "Vous me faites mal!" et qui se moquait de moi "Bien sûr, j'adore vous faire mal!". Tout ça au lieu de me laisser me mettre debout pour faire descendre le bébé...
D'où à mon avis la nécessité de lire des témoignages, de parler avec des femmes... Qu'on arrête de dire "J'ai eu un bel accouchement" comme si c'était un diplôme.
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Amandine, maman de P1 10 ans, P2 8 ans, P3 6 ans , et P4 1 an!

[Marie]

[nad]

Comme Isa, j'avais des projets pour l'allaitement, j'ai beaucoup lu à ce sujet, rechercher des témoignages pour savoir comme celà se passait, et je voulais avoir mes bébés avec moi, contre moi le plus vite possible après la naissance. J'avais entraperçu le portage, mais c'était quelque chose d'inconnu dans mon entourage, découvert CBB, mais pas le forum, et comme c'était juste avant les vacances, je n'ai pas pu participé à une rencontre.

Pour la naissance, je me suis posé moins de questions, moins interrogé sur ce que je souhaitais. La péridurale, avec ou sans, je m'étais dit, on verra.
Lors de la prépa, la sage-femme m'a expliqué, qu'il était plus difficile de la refuser quand c'est une grossesse gémellaire. Un bébé peut naître par voie naturelle, et le deuxième par césarienne... Quand il y a césarienne, on peut aller en salle de naissance, s'il y en a de disponibles, Sinon on est sous surveillance en salle de réa, et là les bébés ne sont pas avec nous. Par rapport à mes attentes pour eux, ces éléments m'ont inquiétés, m'étaient carrément insupportables.
Ma priorité, c'était avoir mes bébés avec moi dès que possible après la naissance et pouvoir les allaiter.
La sage-femme nous a dit qu'il ne fallait pas hésiter à dire ce que l'on souhaitait en arrivant à la clinique. Elle nous a par contre peu expliqué ce qui se passait pour les bébés après leur naissance, là je regrette de ne pas avoir eu plus d'infos.

Grossesse gémellaire dit suivi médicalisé régulier et plus important 1 mois et demi environ avant la date de terme. Positionnement des bébés en siège, là c'est d'office césarienne. Je me suis laissé porter par les équipes médicales, et je n'ai pas vraiment essayé de discuter ces choix.
Quand on dit grossesse gémellaire, on entend beaucoup "attention prématurité", et peu de discours "tout peut bien se passer".

Ma grossesse s'est très bien passée, mes enfants sont nés par césarienne 3 semaines avant terme (déclenchement plus vite que prévu, car souci sanguin pour moi). A ma sortie du bloc, j'ai pu avoir mes enfants contre moi en peau à peau, l'un a commencé à téter dans la salle de naissance, et le deuxième un peu plus tard dans la chambre

Mon regret, j'aurai aimé pouvoir les porter le plus longtemps possible, et ne venir à la clinique qu'au début du travail...
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Nad, 2 gars

[Invité]

C'était difficile de savoir ce que je voulais ou ne voulais pas, pardon, ce que NOUS voulions ou pas... Par manque d'infos sur les habitudes de la maternité. Je lisais des récits catastrophiques sur le net d'accouchement pas du tout respectés dans des grosses usines à bébé, et c'était affreux comme ça me faisait peur! Mais en fait, tout ce qui m'effrayait dans ces récits ne se fait visiblement que très peu dans les maternités rennaises (quoi qu'il en soit, je crois que nous sommes assez chanceuses en Ille et Vilaine...)
J'avais une aversion profonde pour le fait de devoir accoucher à la clinique, ça me semblait tellement anormal cette médicalisation, le fait d'être une patiente et non une future maman. Mais tout cela était très diffus et pas très clair! Je me souviens que vers 7 mois et demi de grossesse, on s'est dit tous les 2 que ce n'était pas possible de mettre au monde notre enfant en structure hospitalière, qu'on voulait qu'il naisse à la maison, mais on ne savait pas que ça se faisait, que des SF accompagnaient des AAD. Pour nous à ce moment là, une naissance à la maison, c'était accoucher seuls tous les 2 (tous les 3!)...
Pour la péridurale, ma position au tout début, c'était que je n'en avais pas! J'y ai réfléchi car une amie me disait que elle, elle n'en voudrait absolument pas, alors je me suis posée la question, et très vite, j'ai opté pour l'accouchement sans péridurale.
La visite de la maternité a été une vraie catastrophe pour moi, c'était horrible, j'ai eu un gros coup de stress, je ne me voyais pas du tout donner la vie dans un endroit si hostile (murs blancs, sol gris, lumière froide, branchement en tout genre, brrrrrr!), j'en ai pleuré pendant plusieurs jours, j'ai eu du mal à m'en remettre...
On avait très tôt opté pour un retour précoce, enfin on est rentré à J+3, on aurait bien aimé savoir qu'en se bagarrant un peu et en organisant un suivi à domicile, on avait le droit de rentrer plus tôt!
Pendant le travail et l'accouchement, ça a été, j'en ai un bon souvenir, à part pour l'expulsion du placenta ou on ne m'a jamais rien expliqué ni demandé mon avis (perf d'ocytocine, "massage" douloureux du ventre, d'ailleurs la SF s'inquiétait que le placenta ne sorte pas, et je lui dis connement "ben et si je pousse, il devrait pas sortir?" elle était incrédule, j'ai poussé, et paf, il est sorti, bref!)
Le bilan, c'est à nouveau comme dans pas mal de témoignages, le manque d'infos concrètes sur les protocoles de la maternité, le manque d'anticipation et de prévision des différents scénarios possibles. Il faut vraiment poser beaucoup beaucoup de questions! Et puis savoir que ce qu'on va nous proposer ou nous imposer peut considérablement varier selon l'équipe médicale de garde...

[loulette]

comment saviez vous ce dont vous aviez envie pour votre accouchement. et pourquoi ?

Bon ça va faire un peu "promo" mais c'est grâce à ma rencontre avec couleur bébé que j'ai pû savoir de quoi j'avais envie et surtout de quoi je n'avais absolument pas envie! (encore merci les filles! )

Concernant la péridurale, je m'étais dit au tout départ, "si j'ai trop mal, je la demande" et puis vous m'avez parlé de cette salle de naissance à l'HD, alors fini les consultations à l'hopital St grégoire, "je veux accouché dans cette pièce!!! du moins faire au moins une partie du travail..."
Je m'étais imaginé aller le plus tard possible à la mater', rester le plus longtemps possible à la maison, avec mon chéri, prendre un bain pour "accélerer doucement" la dilatation du col....bon beinh là, heu, c'était pas ça...pour ce qui est de rester le plus longtemps possible; ça l'a fait , j'y suis rester jusqu'a jour J+5 mais du coup, le début du travail s'est fait à l'HD (déclenchement).

J'avais aussi écrit un projet de naissance, chose que je ne connaissais pas avant de venir ici avec les choses que je souhaitais ou refusais.
(la mise au sein, les soins devant moi, les positions, être libre de mes mouvement, refus d'épisio...etc)

et pis, une dernière chose que je souhaitais : me faire accoucher par Fred, rencontrée lors d'une permanence CBB
bon je ne pouvais pas le noter dans mon projet de naissance mais je l'ai souhaité tellement fort que par bonheur, ce fût elle qui m'accoucha

Voilà, je crois qu'il est important lorsque l'on a sû dire ce que l'on voulait lors d'un tel évènement , ou lorsque l'on est informée, de faire passer le message autour de nous. Parfois, certaines femmes me disent "moi je veux être prise en charge, péri et cie et que ça passe vite" bon là j'insiste pas mais souvent c'est plutot "ab bon je ne savais pas, je vais y réfléchir"...et là j'espère les avoir aidé autant que cbb m'a aidé il y a qq temps.
Je tente de retransmettre ce que les femmes se transmettaient autrefois de mère en fille
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maman de jules (05/02/2007) et de mathias (09/01/2011)

[Marie]

[loulette]

oui c'est vrai marie

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maman de jules (05/02/2007) et de mathias (09/01/2011)

[ccil]

Bizarrement, j'ai toujours su qu'il était possible de faire avec ou sans péridurale, en position gynéco ou sur le coté, dans l'eau ou accroupie...une certaine curiosité "médicale" issue de mes parents...
ces connaissances se sont approfondies au fur et à mesure de mon désir d'enfant et de personnes enceintes autour de moi...

Internet, les livres, les films m'ont beaucoup aidés...mais le fait de "savoir" ce que l'on veut n'aide pas forcément pour l'"imposer" en salle de travail...
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Cécile
Maman deux fois

[Céc]

Le contexte familiale joue je pense un role très important. Personnellement beaucoup de femmes dans ma famille ont eu des grossesses et/ou accouchements très difficiles : grand-mère, mère et soeur... avec parfois des conséquences derrières. L'une de mes soeurs est malentendante de naissance.

Je dirais donc que j'ai quand meme eu une certaine appréhension de la souffrance de l'accouchement ...
Finalement, la 'saga familiale' m'a rattrapé et je n'ai pas eu le temps de réfléchir à l'orientation que je souhaitais donner à mon accouchement. Alors que la vie de bébé était encore en sursie, on m'a annoncé à 15 semaines de grossesse une césarienne programmée. Et dans un sens j'étais soulagée pour deux raisons : - mes appréhensions familiales étaient écartées, - si nous arrivions à la césarienne c'est que nous aurions pu continuer la grossesse.

Ce n'est qu'après avoir vécu tout ca, après la naissance de ma fille et l'apparition de manques ("physiques", "psychologiques" liés à une absence de processus "normal") que j'ai du interpreter, que j'ai repensé à ce que j'aurais voulu.

Est ce ces manques ?
Et/ou tous ces obstacles que nous avons du affronter pour avoir notre bébé qui m'ont montré qu'il n'y avait pas que l'accouchement qui pouvait être difficile et que j'avais un courage que je n'avais jamais imaginer (oui j'ai bien me lancer des fleurs de temps en temps !!)?
En tout cas aujourd'hui, je vois l'accouchement sous un angle totalement différent. J'aimerais, dans l'optique d'une nouvelle grossesse, pouvoir vivre un accouchement le plus naturel possible ...

Pour résumé, car j'ai été un peu longue, je dirais que les angoisses liées au contexte familiale, le fait de ne pas savoir ce que représente vraiment une naissance peuvent pousser les femmes, les couples à s'orienter le plus possible vers la médicalisation surtout losrqu'il s'agit du premier accouchement. Mais dans ce genre de cas une bonne écoute et des conseils peuvent permettre d'aider ces personnes à reflechir sur ce qu'elle souhaite vraiment et à envisager d'autres choses.

Je vous promets au départ, je voulais faire court !!!!
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Cécile

Maman d'une petite battante prénommée Clémence née le 3 juillet 2007 !