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Fin d'allaitement - besoin de conseils

 
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Allaitement
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Rozenn



Inscrit le: 18 Mar 2008
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MessagePosté le: Jeu 10 Avr 2008, 14 : 31    Sujet du message: Fin d'allaitement - besoin de conseils Répondre en citant

Bonjour
toute nouvelle sur ce forum, je viens chercher des conseils auprès de vous concernant l'allaitement.
Je suis maman d'un petit garçon qui vient juste d'avoir 3 mois. je l'ai allaité jusqu'à ses 3 mois (avec quelques difficultés car peu de soutien)

Pour préparer la reprise du travail, j'ai fait un essai d'introduction de biberon (de mon lait) il y a quelques semaines mais un peu trop tôt car il les prend sans problème !
Bref, depuis quelques temps, la courbe de poids stagnant, le manque de lait à certains moments de la journée et l'impression qu'il n'était pas rassasié ont fait que nous avons introduit du lait maternisé (Bio tant qu'à faire) il y a plus d'1 semaine.
(je n'ai pas pu faire suffisamment de réserves de lait car bébé trop gourmand et pas bien conseillée pour le faire dès le début de l'allaitement).

L'objectif initial était de donner le sein ou tirer mon lait le matin (suivant l'heure et pour ne pas le réveiller) et garder la tétée du soir pour un câlin et faciliter l'endormissement mais notre boutchou a de lui même refusé le sein certains soirs ! Crying or Very sad
Aujourd'hui il prend des biberons en journée et le soir, et ça se passe bien. Par contre pour le soir et le matin, je suis ennuyée car mes seins sont engorgés et me font mal ! Je ne sais pas comment faire : le soir je ne fais rien mais c'est assez souvent douloureux sinon je tire mon lait le matin pour me soulager mais c'est un cercle vicieux car tant que je tire, la lactation reste et si je ne fais rien, mes seins me font mal et risque de "fuites".
Donc comment faire pour diminuer la lactation puis la stopper petit à petit au bout du compte ?

(j'ai essayé sur les conseils d'une sage-femme de l'hôpital, la méthode dite "du verre d'eau chaude", pour soulager les seins sans les solliciter- ça ne marche pas !)

Je me doute que ce forum sont plutôt là pour aider les mamans à poursuivre l'allaitement mais je ne sais pas très bien à qui m'adresser.
L'allaitement n'est pas bien soutenu en France et je trouve qu'on est insuffisament soutenues !
Merci donc pour celles qui pourront me conseiller ou faire partager leur expérience car je reprend le travail dans 1 semaine 1/2 donc c'est un peu l'angoisse... Confused
_________________
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Rozenn



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MessagePosté le: Jeu 10 Avr 2008, 15 : 57    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Isa
quelqu'un a essayé ?
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Tiphaine



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MessagePosté le: Jeu 10 Avr 2008, 17 : 05    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour !
Pas eu l'occasion d'essayer, mais la sauge (que tu peux prendre en infusion par exemple) aide au tarissement du lait. Le persil aussi, je crois.
Pour l'homéo, moi j'ai : Calcarea carbonica 15 CH Pulsatilla 15CH Lac caninum 15CH en alternance et Ricinus 30CH en dose 3 matins à suivre. Ils recommandent aussi le bandage serré des seins, mais là j'ai un doute ?!
Sinon, pour le tirage de lait, tu peux tirer seulement jusqu'à sentir un peu de souplesse (ou un peu moins de tension), même si aller plus loin te soulagerait plus, comme tu dis, ça entraînerait la poursuite de la lactation. Ou si ce n'est pas trop douloureux, exprimer à la main par exemple quand tu prends ta douche assez chaude pour aider encore plus à détendre et faciliter l'éjection...
Je pesne aussi que tu peux contacter la LLL. En expliquant bien où tu en es et ce que tu souhaites, tu devrais recevoir des infos appropriées : voilà ce que je trouve sur leur site :
Citation:
"La durée de votre allaitement ne concerne que vous et votre bébé. Il n'y a pas de durée minimum d'allaitement pas plus que d'âge prècis ou le bébé doit être sevré. La mère peut décider de suivre son propre rythme pour le sevrage ou bien se laisser guider par son bébé. "
extrait de l'Allaitement Tout Simplement


Citation:
Allaiter Aujourd'hui n°50

Et le sevrage, comment ça se passe ?

Une des caractéristiques de la situation de l'allaitement dans notre pays, c'est qu'à peine a-t-on commencé d'allaiter qu'on commence à penser (ou qu'on nous force à penser) au sevrage. "Quand est-ce que tu arrêtes ?". "Il faudra que le bébé soit sevré pour l'entrée en crèche". "Votre lait ne suffit plus, mieux vaut passer au biberon". "Je ne peux pas vous soigner tant que vous allaitez", etc., etc.

Et si la plupart de ces raisons étaient en fait de faux motifs de sevrage ? Et si le sevrage pouvait être autre chose qu'un arrachement mal vécu par la mère et l'enfant, autre chose que le constat d'un échec de l'allaitement ? Plutôt un détachement progressif du sein, signifiant que l'enfant grandit, à son rythme ?



Quelques définitions

Avant d'aller plus loin, il serait bon tout d'abord de savoir ce qu'on entend par sevrage. Et déjà là, tout le monde n'est pas d'accord. Dans le Petit Larousse 2001, à sevrage on lit : "action de sevrer un enfant, fait d'être sevré", et à sevrer : "cesser l'allaitement d'un enfant pour lui donner une alimentation plus solide". Dans le Petit Robert, le sevrage, c'est le fait de "cesser progressivement d'allaiter".

Etymologiquement, le mot vient du vieux français "sèvre-ment", provenant lui-même du latin "separare" qui signifie "séparer". Dans la littérature sur l'allaitement, on définit le sevrage tantôt comme l'arrêt total de l'allaitement (l'âge du sevrage est alors donné par le moment de la "dernière tétée"), tantôt comme la période (qui peut s'étaler sur des mois voire des années) pendant laquelle l'enfant passe progressivement d'un allaitement exclusif à la nourriture solide.
Comme le dit Ted Greiner (1), "le mot sevrage recouvre quatre pratiques distinctes : l'offre à l'enfant d'autres aliments dans des quantités n'étant pas censées avoir un impact nutritionnel réel ; le don d'aliments dans un but nutritionnel, parallèlement à la poursuite de l'allaitement ; le remplacement des tétées par d'autres aliments ; la cessation totale de l'allaitement."
Et n'oublions pas que les autres acceptions du mot sevrage signifient arriver à se passer de quelque chose de mauvais : sevrage du tabac ou autre drogue. Dans l'insistance à vouloir que les enfants se sèvrent du sein, n'y aurait-il pas quelque part l'idée que le sein est un drogue dangereuse ?!



Quand le sevrage advient sans qu'on l'ait voulu

Dans notre société, bien rares sont les allaitements qui durent le temps souhaité à l'origine par la mère. Combien de femmes racontent qu'elles auraient aimé allaiter (un peu) plus longtemps, mais "je n'avais plus de lait", "mon lait n'était pas assez riche", "mon bébé ne voulait plus du sein", etc., etc.
Il n'est pas question de faire ici le tour de tous ces motifs de sevrage précoce, car un volume entier n'y suffirait pas, et nous avons abordé dans des numéros précédents la plupart de ces obstacles : le manque supposé de lait (AA n° 26) et les problèmes de prise de poids (AA n° 15), les douleurs de seins et de mamelons (AA n° 23), la confusion sein/tétine et le bébé qui tète mal (AA n° 2Cool ou ne veut pas téter (AA n° 30), les croyances sur le lait "pas assez riche" (AA n° 3Cool, le bébé qui réclame "trop souvent" (AA n° 44)...
Dans tous ces cas, on retrouve une méconnaissance des besoins du bébé (engendrant des attentes irréalistes) et/ou une méconnaissance de la physiologie de l'allaitement (engendrant des pratiques qui vont rapidement aboutir à un sevrage du sein). La mère restera sur un sentiment d'échec et sur l'idée que l'allaitement, ça ne marche pas pour elle...



Quand on croit le sevrage obligatoire

Un autre cas de figure, peut-être encore plus douloureux, se produit quand un évènement engendre un sevrage (souvent brutal qui plus est) présenté comme nécessaire.
Le cas le plus fréquemment rencontré est une maladie de la mère au cours de laquelle un professionnel de santé l'oblige à sevrer en prétextant que soit la maladie soit son traitement constitue un danger pour le bébé allaité.
Il faut savoir qu'il est rarissime qu'une maladie de la mère ou de l'enfant (AA n° 36) oblige au sevrage, et que la grande majorité des traitements médicamenteux sont tout à fait compatibles avec l'allaitement (AA n° 29).

Une autre situation où encore trop de femmes se croient obligées de sevrer leur bébé, c'est en cas de reprise du travail. L'information qu'il est tout à fait possible et facile de pour-suivre l'allaitement quand on travaille, en donnant le sein chaque fois qu'on est avec son bébé, voire en tirant son lait pour qu'il lui soit donné en son absence, n'est pas encore assez répandue, même si elle l'est beaucoup plus qu'il y a une dizaine d'années (AA n° 22).

"Zoé n'a presque jamais pleuré, là-bas (au Tchad) on ne laisse pas pleurer les bébés. Elle a juste pleuré au moment du sevrage que j'ai fait trop tôt (...) Il me fallait gagner ma vie, je ne supportais pas d'être payée à ne rien faire, ou je ne supportais pas tout ce lait qui coulait de mes seins, qui débordait même, mouillant toutes mes robes. Je ne supportais pas l'odeur de mon lait qui me troublait (...) J'étais tout de même une mère célibataire pour la Coopération qui m'employait, et ce statut me culpabilisait" Eva Thomas, Le viol du silence, éd. J'ai lu



Le sevrage temporaire

Il peut arriver qu'un sevrage soit réellement nécessaire, par exemple quand un médicament vraiment incompatible avec l'allaitement doit impérativement être pris. Mais ce sevrage peut ne pas être définitif. Une fois le traitement terminé, par exemple, on pourra reproposer le sein au bébé, qui dans la plupart des cas, acceptera avec joie de le reprendre. Si l'on a pu entretenir la lactation pendant l'interruption en tirant son lait, l'allaitement reprendra alors sans problème. Sinon, il faudra peut-être (selon la longueur de l'interruption) faire une relactation (c'est-à-dire relancer la production de lait).
Si l'on peut reprendre l'allaitement après une interruption due à une cause impérative, on peut le faire également quand on a cru bien faire en sevrant et qu'on le regrette ensuite. Revenir sur le sevrage ne va pas perturber l'enfant psychologiquement, comme on l'entend dire parfois, ni le rendre blasphémateur !

"Les premiers chrétiens croyaient à l'idée superstitieuse selon laquelle redonner le sein à un enfant ayant déjà été sevré le transformait obligatoirement en futur blasphémateur (...) Au XVIII° siècle, le chevalier de la Barre, 19 ans, sera décapité pour ne pas avoir salué une procession (...) A cette occasion, l'ancienne superstition refit surfa-ce, et circula dans Paris le bruit qu'enfant, sa nourrice l'avait repris au sein après l'avoir sevré trop tôt".

Martin Monestier, Les seins. Encyclopédie historique et bizarre des gorges..., Le Cherche Midi, 2001.

Une étude (2) a analysé les opinions et décisions prises par des mères vivant dans la banlieue de Lima (Pérou) sur le sevrage et la reprise éventuelle de l'allaitement. Les mères qui étaient revenues sur le sevrage l'avaient fait parce que celui-ci avait provoqué des manifestations négatives chez l'enfant : régression psychomotrice, troubles émotionnels, pleurs importants, maladies fréquentes, perte d'appétit et de poids...
On peut reprendre après une interruption, on peut aussi, comme on le verra page 16, sevrer d'un seul sein. En fait, et surtout quand la lactation est bien installée, l'allaitement est beaucoup plus souple qu'on ne le croit souvent.



Et si c'était une grève ?

Il arrive qu'un bébé ou un bambin refuse subitement le sein. On trouve - ou on ne trouve pas - la cause de cette "grève de la tétée" (réaction de la mère après une morsure, douleurs dans la bouche, etc.). Comme pour toute interruption, l'allaitement pourra reprendre quand l'enfant, "réapprivoisé", sera à nouveau convaincu du bonheur de téter (AA n° 30).
Le problème est que, surtout si la "grève" s'éternise un peu, l'entourage aura tôt fait de l'assimiler à un sevrage initié par l'enfant, et à culpabiliser la mère de vouloir "forcer ce pauvre enfant à téter".
Redisons donc haut et fort qu'un enfant qui arrête brutale-ment de téter n'est généralement PAS en train de se sevrer.



Quand la mère décide

Lorsque la mère décide d'arrêter l'allaitement avant que son enfant n'indique qu'il est prêt à cesser de téter, on parle de sevrage planifié. Selon l'âge de l'enfant, les modalités pourront être différentes, mais il est de toute façon préférable de faire cela progressivement (par exemple, éliminer une tétée particulière par jour et attendre deux ou trois jours avant d'en éliminer une autre).
Cette façon de faire sera à la fois plus confortable pour les seins de la mère, et plus satisfaisante psychologiquement pour l'enfant ET la mère, leur laissant à tous deux le temps de trouver des substituts non seulement au côté nutritif des tétées, mais aussi à leur côté affectif, relationnel...
Pour ce qui est de l'aspect nutritionnel, s'il s'agit d'un bébé de quelques mois, les tétées seront remplacées par des substituts du lait maternel donnés au biberon ou à la tasse. S'il s'agit d'un bambin, des solides et d'autres liquides pourront remplacer les tétées (AA n° 39).
Sevrer un bébé plus âgé ou un bambin (qui a son mot à dire et le dit !) peut nécessiter des stratégies particulières. En voici quelques-unes, expérimentées par les mères, et qu'on peut combiner à volonté : ne plus offrir le sein, changer ses habitudes quotidiennes (par exemple, ne plus s'asseoir pour téléphoner, si c'est traditionnellement l'occasion pour l'enfant de demander le sein), demander l'aide du père (qui peut lever l'enfant et lui donner un petit déjeuner, lui faisant ainsi oublier la tétée du matin), anticiper les tétées et offrir un substitut (un en-cas) ou une activité intéressante (lire un livre, aller se promener, etc.), remettre la tétée à plus tard, raccourcir sa durée, passer un "contrat" avec l'enfant...
Ajoutons qu'un certain nombre de recherches semblent indiquer qu'il y a des moments plus favorables que d'autres pour un sevrage planifié. Suite aux développements psycho-moteurs qu'ils vivent, les bébés montrent quelquefois un moindre intérêt pour le sein entre 4 et 5 mois, vers 7 mois, et entre 9 et 12 mois. Par contre, entre 13 et 18 mois, ils manifestent souvent une angoisse de séparation qui rend le sevrage plus difficile (3).
Il faut savoir que beaucoup de cultures traditionnelles ont préconisé - et préconisent encore - des manières de sevrer très éloignées de cette progressivité douce. Dans beaucoup d'ethnies africaines, le sevrage était brutal et souvent difficile. C'était un rite de passage sur lequel on ne pouvait pas revenir. Chez les Woloffs, par exemple, l'enfant était emmené un "beau" matin par son père dans un autre village où on lui donnait de la nourriture. Il perdait d'un coup et le sein et sa mère. On retrouve chez nous cette "méthode" de sevrage par séparation ou par abandon lorsqu'on conseille à une mère allaitante de prendre une semaine de vacances en laissant son enfant à la maison.
Et n'oublions pas tous les cas où il s'agit de dégoûter l'enfant du sein grâce à un produit appliqué sur les mamelons : certaines populations tunisiennes utilisent le suc amer de l'Aloe vera. D'autres peuples, notamment en Amérique latine, utilisent le piment. En France, on a entendu parler de la moutarde pour cet usage.



Quand un autre enfant arrive

Lorsqu'une femme se retrouve enceinte alors qu'elle allaite encore, il est assez fréquent que l'enfant allaité se sèvre ou soit sevré à un moment ou un autre de la grossesse. Plusieurs phénomènes peuvent expliquer qu'il se détourne du sein (baisse de la lactation, changement de goût du lait) ou que la mère ait envie qu'il réduise voire qu'il arrête les tétées (douleurs des mamelons, sentiment de malaise pendant les tétées). Au point que certains se sont demandés s'il n'existait pas un mécanisme psycho-biologique prévu par la nature et poussant au sevrage chez les femmes enceintes.
Cela dit, si la mère le vit bien, il n'y a aucun inconvénient, et il peut y avoir des avantages, à poursuivre l'allaitement pendant la grossesse voire après la naissance (AA n° 21).
Ajoutons que certaines mères sont amenées à sevrer leur enfant non pas parce qu'elles se retrouvent enceintes, mais parce qu'elles... n'arrivent pas à tomber enceintes. Des recherches semblent en effet indiquer que certaines femmes, tant qu'elles allaitent et même si elles ovulent, restent infertiles à cause d'un changement hormonal infime imputable à l'allaitement. Dans ce cas, seul un sevrage complet leur permettra de concevoir à nouveau.



Le sevrage naturel

On ne reviendra pas ici sur les avantages de l'allaitement long (voir AA n° 37). On ne fera que rappeler que toutes les études anthropologiques semblent indiquer que l'âge "naturel" pour le sevrage se situe entre 2 et 6 ans (4).
Cela veut dire que de même que les enfants commencent à marcher, à parler, à être propres, à des âges différents, ils peuvent se sevrer "naturellement" à des âges très différents (et même avant que leur mère ne soit elle-même prête au sevrage !) et à des rythmes très différents.
Tant qu'on ne l'a pas vécu, il est très difficile de "croire" au sevrage naturel. Quand on voit son petit téter avec avidité plusieurs fois par jour, comment imaginer qu'il puisse de lui-même, un jour, abandonner ce plaisir ?
Dans une société où l'on n'imagine pas de laisser l'enfant grandir à son rythme, où l'on se croit obligé de lui apprendre à dormir, de lui apprendre à parler, de lui apprendre à marcher, de lui apprendre la propreté, comment imaginer lui laisser l'initiative du sevrage ?
Cela dit, le sevrage naturel ne signifie pas que la mère nie ses propres besoins et limites, et ne fait rien pour influencer le cours du processus. On a pu décrire le sevrage naturel comme une danse complexe entre mère et enfant. Parfois l'enfant mène la danse, parfois c'est la mère, et parfois ils bougent en parfaite harmonie. Souvent, le sevrage naturel combine les suggestions de la mère pour des étapes dans le sevrage et le fait que l'enfant soit prêt à les accepter.
Envisager un sevrage naturel, c'est certes se lancer dans une aventure dont on ne sait ni quand ni comment elle se terminera. Ce qui peut être déstabilisant, voire angoissant. Mais c'est offrir à son enfant le cadeau magnifique d'une relation d'allaitement pleinement achevée, et en retirer soi-même un sentiment d'accomplissement ô combien précieux.

Claude Didierjean-Jouveau

(1) Ted Greiner, "The concept of weaning : definitions and their implications", JHL 12(2), 123-28, 1996.
(2) "Recognizing the reversible nature of child-feeding deci-sions. Breastfeeding, weaning and relactation in a Shanty town community of Lima, Peru". VGS Marquis, J Diaz, R. Bartolini, HC De Kanashiro, KM Rasmussen. Soc Sci Med 1998 ; 47(5) : 645-56.
(3) Brylin Highton, "Weaning as a natural process", Leaven, Dec.-Jan. 2001.
(4) Voir notamment les travaux de Katherine Dettwyler. Et aussi une étude récente qui, se fondant sur l'examen de l'émail dentaire de squelettes dont l'âge allait de 500 ans avant JC à 1500 de notre ère, conclut que ces individus avaient commencé à con-sommer des aliments solides avant l'âge de 2 ans, et que l'allaitement s'était poursuivi pendant la majeure partie de la période de minéralisation des prémolaires (2 à 6 ans). "Stable carbon and oxygen isotopes in human tooth enamel : identifying breastfeeding and weaning in prehistory". LE Wright et HP Schwarcz, Am J Physical Anthropology 1998 ; 106 : 1-18.

A lire
L'art de l'allaitement maternel, LLLI, pp. 274-278.
Le bambin et l'allaitement, Norma Jane Bumgarner, LLLI, pp. 160-198.
Traité de l'allaitement maternel, Nancy Mohrbacher et Julie Stock, LLLI, pp. 172-186.
How weaning happens, Diane Bengson, LLLI. Un ouvrage tout entier consacré au sevrage.
Maggie's weaning, Mary Joan Deutschbein, Moon Gold Press. Un album de photos légendées où Maggie raconte son sevrage.

www.lllfrance.org


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Rozenn



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MessagePosté le: Jeu 10 Avr 2008, 17 : 38    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Tiphaine !
J'avais déjà lu l'article en question et ai contacté la LLL plusieurs fois.
Pour le fait d'exprimer mon lait sous la douche chaude, ça revient au même que l'astuce du "verre d'eau chaude" conseillé par la sage-femme à la maternité mais pour moi ça ne fonctionne pas ! J'ai essayé l'autre soir et rien ! C'est vrai qu'en cas d'engorgement léger, en passant sous la douche, avec la chaleur et le massage de la paume de douche, ça m'est arrivé d'avoir quelques "fuites" (non voulues) en sortant mais pas au point de me soulager à l'heure actuelle !

Je me suis décidé à passer au bib de lait maternisé car mon petit pourtant au sein très régulièrement dans la journée (sur les conseils de la LLL) ne semblait pas satisfait et ne prenait pas de poids ! J'ai remarqué également une sérieuse diminution de la lactation à certaines heures de la journée au point que mon petit ne semblait pas rassasié donc je me suis un peu résignée quand mon médecin m'a dit "ton lait n'est peut-être plus très nourrissant maintenant. Il va peut-être falloir penser à arrêter et passer aux bib de lait maternisé". Ce que j'ai fait et là, en quelques jours, il a commencé à prendre plus de poids.
Alors difficile de savoir si je me suis mis de mauvaises idées dans la tête ou si réellement, mon lait est moins "riche".

Toujours est-il qu'il faut que je trouve une solution pour ne pas avoir les seins engorgés car c'est douloureux (et je suppose que cela peut provoquer des soucis de vergetures également), d'autant qu'au travail, dans la journée, je ne pourrai pas me soulager en tirant mon lait.
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Tiphaine



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MessagePosté le: Jeu 10 Avr 2008, 17 : 53    Sujet du message: Répondre en citant

Pour l'histoire de la richesse du lait, c'est encore fréquent d'entendre ce genre de choses, malgré toutes les études qui ont été faites... C'est peut-être plus une histoire de temps de tétée sur un même sein pour obtenir le lait dit gras. Mais je ne sais pas si tu veux t'embarquer dans cette discussion-là qui pourrait remettre des choses en question pour toi.
Dans les années 50 on faisait faire aux femmes des analyses de leur lait, et comme on ne prenait que du lait de début de tétée, on leur disait évidemment que leur ne contenait pas grand chose de plus que de l'eau, et pof, une génération (et plus) au lait industriel...
L'idéal pour toi, ce serait que tu puisses en regretter le moins possible. Par exemple, trouver un compromis avec tes seins pour qu'ils s'adaptent à une moindre demande mais que tu puisses continuer à donner à téter par-ci par-là ou régulièrement quand c'est toi qui es avec ton bébé, si évidemment c'est ce que tu souhaites. Il y a des mamans qui poursuivent un allaitement en mixte avec des bibs. Bien sûr, ça dure ce que ça dure, mais c'est peut-être moins frustrant que d'arrêter à un moment où l'on n'est pas prête ? Même si les circonstances (reprise du boulot, sevrage amorcé, réactions de l'entourage...) ne sont pas toujours aidantes...
Dis-moi ce que tu en penses...
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Rozenn



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MessagePosté le: Jeu 10 Avr 2008, 18 : 48    Sujet du message: Répondre en citant

« Tiphaine » a écrit:
Bonjour !
Pour l'homéo, moi j'ai : Calcarea carbonica 15 CH Pulsatilla 15CH Lac caninum 15CH en alternance et Ricinus 30CH en dose 3 matins à suivre.

Je n'ai pas réagit, c'est ce que tu prends pour arrêter la lactation !? Je pensais que tu allaitas encore ? Ou ai-je mal compris, est-ce que tu as lu ça quelque part ?

Sinon, pour la durée de tétée en fait je me fiait à mon loulou. Quand il lâchait le sein de lui même, j'estimais qu'il avait eu assez. Au début de l'allaitement, je lui proposait un seul sein (comme conseillé à la maternité) et en prenant conseille auprès de LLL, ils m'ont dit de lui proposer les 2 ! Sauf, que lorsqu'il avait terminé avec 1 et qu'il ne souhaitait pas du 2ème (pleurait au moment de la mise au sein) je me disais qu'il avait assez. Pour la prise de poids, pas évident non plus car je faisais la comparaison avec l'entourage car pas de référence autrement mais mon pitchoun est né à 4,050 kg et 52 cm donc déjà costaud alors la prise de poids forcément différente.
En fait, je pensais éventuellement lui donner le sein ou tirer et donner le bib le matin et soir car dan la journée je supporte les seins comme ça. Le soucis c'est la quantité nécessaire à Timéo. On lui donne un bib de 210 ml le soir pour l'instant mais quand je tire mon lait le matin j'atteins les 120 (ou au mieux 180) car mes seins sont très engorgés (durs et douloureux) mais le soir, ça va être beaucoup moins, c'est sur !
Du coup je risque de devoir faire des réserves de plusieurs pots pour atteindre la quantité.
Je vais essayer comme ça car je ne vois pas comment faire autrement.
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Tiphaine



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MessagePosté le: Jeu 10 Avr 2008, 19 : 13    Sujet du message: Répondre en citant

Non, j'allaite toujours, c'est dans mon bouquin d'homéo que j'ai trouvé ces indications...
Pour les temps de tétées, et le nombre de seins par tétée, ça change au fur et à mesure de toutes façons, mais je voulais dire que je trouve dommage qu'on t'ait dit que ton lait ne devait plus être assez riche... Quant aux conseils que tu as eu, ça varie. S'il manque de la lactation, on peut l'arranger en donnant plusieurs sein apr tétée, faire de la superalternance. Mais il faut aussi s'assurer que le bébé prend du lait de fin de tétée. Si ton bébé s'arrêtait de lui-même, c'est peut-être qu'il avait assez en effet. Et pour la prise de poids, c'est souvent fonction de l'inquiétude des parents et/ou du médecin, pas facile de savoir où on en est...
Je file, c'est l'heure des pyjamas...
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Pascale



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MessagePosté le: Jeu 10 Avr 2008, 19 : 18    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Rozenn,
Deux pistes : si tu t'interroges encore sur la poursuite de ton allaitement (en mixte), il faut dire aussi que trois mois c'est typiquement un moment où le bébé a l'air d'avoir toujours faim, c'est un pic de croissance : pour augmenter la lactation de la maman, il tète nettement plus, jusqu'au moment où la lactation ayant augmenté suffisamment, il revient à un rythme plus régulier. Le problème, c'est que les médecins prennent souvent ces quelques jours d'adaptation pour un "manque de lait" et préconisent la fin de l'allaitement... juste au moment où les choses se mettent en place d'elles-mêmes !
Sinon, si tu souhaites diminuer ta lactation et éviter les engorgements, tu peux ajouter du persil et de la menthe dans ton alimentation, sauge aussi comme le dit Tiphaine. Il paraît aussi que des feuilles de chou en application directe (dans le soutien-gorge) peuvent être efficaces mais je n'ai pas testé !
Bon courage et bon cheminement.
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Pascale, maman de Samuel, 3 ans
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Rozenn



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MessagePosté le: Jeu 10 Avr 2008, 20 : 16    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Pascale,
j'y avais songé à vrai dire car il a déjà eu plusieurs périodes comme ça (donc je suppose plusieurs pics de croissance depuis la naissance) sauf que c'est pas évident de calmer un petit le soir juste avant le coucher alors qu'il donne tous les signes d'un bébé qui ne trouve pas la quantité nécessaire au sein et qui finit par le refuser ! Crying or Very sad
Du coup, pour pallier à ce manque j'ai dû puiser dasn ma minuscule réserve de pots de mon lait congelé et une fois arrivé à la fin, j'ai dû à contre coeur acheter du maternisé. Mon petit (très gourmand) ne m'a pas laissé la possibilité de faire beaucoup de réserves malheureusement et je n'ai commencé que vers ces quasi 2 mois à le faire pensant à la reprise du travail. Je suppose qu'il faut commencer dès le début surtout pour les femmes comme moi qui n'ont pas énormément de lait. (je n'ai jamais eu de fuites, c'est pour dire !)
Je pense que je vais essayer de garder matin et soir. On verra...
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Rozenn, maman d'un petit Timéo depuis le 6 janvier 2008
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Pascale



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MessagePosté le: Jeu 10 Avr 2008, 21 : 33    Sujet du message: Répondre en citant

Que tu n'aies jamais eu de fuite ne signifie pas que tu n'aies pas beaucoup de lait, tu sais... Chaque femme a une physiologie différente mais dans l'énorme majorité des cas, chaque femme a tout le lait nécessaire pour nourrir son enfant.
C'est vrai, les pics de croissance (à environ 3 et 6 jours puis 3 semaines, 6 semaines, 3 mois et 6 mois) sont durs à passer ; la meilleure chose à faire c'est du peau à peau en laissant le bébé téter autant qu'il le veut, c'est la meilleure façon que cette phase de faim permanente (en apparence) dure le moins longtemps possible. Et éviter de supplémenter pour que ta production s'adapte au plus près des besoins du bébé. Mais ça évidemment, c'est la théorie... Dans la pratique, entre stress de la reprise du travail, un manque de soutien dans l'entourage, la fatigue... ben c'est nettement moins simple.
N'hésite pas à rencontrer d'autres mamans allaitantes, ne serait-ce que pour partager les galères qu'on ne peut pas forcément raconter à d'autres et qui sont plus faciles à supporter quand on n'est pas seule.
Et viens partager ici Smile Courage !
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Pascale, maman de Samuel, 3 ans
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loulette



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MessagePosté le: Jeu 10 Avr 2008, 21 : 42    Sujet du message: Répondre en citant

pas beaucoup de temps pour écrire (et j'ai lu en transversale ce post) mais juste dire aussi qu'il ne faut pas comparé la quantité de lait entre le lait maternisé et le lait en poudre...Jules quand il était uniquement au sein prenait des bib de 120ml et quand on a introduit le lait de chèvre c'était 200ml...les apports ne sont pas les mêmes!
courage en tout cas!
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maman de jules (05/02/2007) et de mathias (09/01/2011)
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