Couleur Bébé, Couleur d'enfance

[loulette]

Demain soir vendredi 23 mai à 20 h à la maison des associations ( champ
de mars ) à Rennes : Entre autoritarisme et laxisme, une parentalité
sans violence »
Poser des limites à son enfant et le respecter
Avec Catherine DUMONTEIL-KREMER, consultante familiale, éducatrice
Montessori,
auteur du livre « Elever son enfant…autrement »
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maman de jules (05/02/2007) et de mathias (09/01/2011)

[neferette]

J'y serai (Marie, j'vais pas à Laval , trop naze...)
T'y vas Loulette ?
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Catherine , maman de Martin et Juliette, deux joyeux petits bambins

[Amandine]

Ah je rage... Mon homme bosse jusqu'à 21h et des brouettes...
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Amandine, maman de P1 10 ans, P2 8 ans, P3 6 ans , et P4 1 an!

[loulette]

je bosse jusqu'a 22h et demain elle est a st germain sur ille et je serai dans le morbihan
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maman de jules (05/02/2007) et de mathias (09/01/2011)

[fredo]

J'aurais beaucoup aimé y aller moi aussi... Mais monsieur papa bosse ce soir...
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Maman de trois belettes et d'un petit prince tout neuf.

[Invité]

Alors vos impressions? J'aimerais bien me rendre ce soir à St Germain, mais faut que je trouve plus d'infos.

Si ça intéresse quelqu'un on peut covoiturer.

[Marie]

Une soirée très très agréable... je n'ai pas d'autres mots
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Marie et trois joyeux garçons

[Pascale]

Vu que j'ai été désignée pour prendre les minutes de la séance, je reviens tout à l'heure avec un genre de compte-rendu Une très bonne soirée, à tous points de vue
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Pascale, maman de Samuel, 3 ans

[neferette]

oui, soirée très agréable en effet
Mais je regrette également que mon chéri n'ait pas été là ... Je lui ai fait un compte rendu ce matin au ptit dej mais c'était moins percutant ..; il a qd même compris l'essentiel et est d'accord avec tout ça , c'est cool !!!
Bonne après midi pluvieuse à tous !
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Catherine , maman de Martin et Juliette, deux joyeux petits bambins

[maryusa]

Oui, très bonne soirée qui a permis de nous ressourcer, rassurer, et de pousser notre réflexion sur l'accompagnement de nos enfants.
Et c'est vrai que c'est pas mal d'aller en couple car je ne suis pas très douée pour les retransmissions et on a prolongé la discussion/réflexion un bon moment après.....
Je pense qu'elle a du "dèranger" un peu certaines personnes (moi aussi d'ailleurs sur certains points....) car les personnes assises derrière nous n'ont cessées de gromeler toute la soirée !!!
Mais je trouve que ça fait du bien aussi d'être remis en cause de temps en temps, ça m'aide à avancer.

Epourquoi pas pour le stage, à voir.....
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Marie, maman de Yuna (17 oct 04) et Sacha (1 nov 06)

[mamansteph]

bonjour, cela fait longtemps que je vous lis sur le forum.
je me permets de m'initier dans votre "conversation".Je devais participer ce we au stage avec Catherine Dumonteil-Kremer mais problème de garde d'enfants donc à l'eau ! Par contre je pense fortement aller ce soir à St Germain sur ille.
Si jamais vous organisiez un stage je serai plus que motivée pour y participer !!!!!
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Stéphanie, maman de Tom, Anaïs, Josselin et Charlotte

[Pascale]

Les grandes lignes de ce que j'ai entendu hier soir. N'hésitez pas à intervenir pour préciser, corriger, etc.


Le débat sur le choix entre autoritarisme et laxisme : on peut faire le choix du "tout laxisme" ! Les "limites", ce n'est pas un besoin ; ce dont un enfant a besoin, c'est d'attention (à sa personne, son ressenti, sa vie, ses relations...). On a peur, notamment, que nos enfants deviennent incontrôlables si on enlève "les limites". On se stresse à l'idée qu'il ne mange pas équilibré, qu'il ait froid, qu'il ne dorme pas "bien", etc. Et pourtant : les enfants n'ont pas besoin qu'on leur apprenne à manger, à dormir, à sentir le froid. Ils apprennent tout seuls, pour peu qu'on leur en laisse l'occasion, et c'est un savoir bien plus solide. Ils ne dépendront pas, à l'avenir, de l'avis des autres pour leur dire s'ils ont faim, soif, froid...

S'interroger sur l'accompagnement que nous donnons à nos enfants, c'est forcément s'interroger sur celui que nous avons reçu nous-mêmes, faute de quoi le passé insiste et se rejoue sans cesse. On donnera la tape sur les fesses, on se sentira très mal, mais ça reviendra... Il faut oser se pencher sur notre propre passé pour ne pas le revivre avec nos enfants. Les blessures subies dans l'enfance entravent notre accompagnement, dès la grossesse. Si notre réservoir affectif est vide, nous reviendrons sans le vouloir aux automatismes issus de l'enfance que nous avons vécue. On pense "si je ne peux pas frapper, si je ne peux pas récompenser, qu'est-ce qui me reste ?" La confiance.

C'est très dur d'élever un enfant, de l'accompagner au quotidien. La société ne nous soutient pas dans ce choix. Il faut même souvent se battre pour y arriver, faire des sacrifices personnels. La société se comporte comme un mauvais parent : elle critique [les parents] sans leur apporter de soutien.

Un grand principe : un être humain dont les besoins sont comblés fonctionne bien. Or actuellement, les besoins des enfants sont rarement comblés ; ces besoins sont : une naissance aussi physiologique que possible, un allaitement à la demande, une proximité avec les parents et l'absence de séparation et de collectif trop tôt, etc. Les parents sont uniques pour leurs enfants. Un bébé, avant d'être une personne, est un mammifère ! Un enfant aux besoins duquel on n'a pas répondu aura naturellement besoin de se décharger de la tension accumulée et aura un comportement inadapté. Il fera des "bêtises", cherchera le contact avec les parents, demandera leur attention. Un enfant dont le réservoir affectif est vide réagira à partir de sa souffrance. Or on n'a pas envie de réagir positivement face à un tel comportement. Mais on peut le voir comme un appel à l'aide, on peut aussi entendre "je t'aime, j'ai besoin de toi" dans un tel comportement. Il est essentiel que l'enfant sache qu'il peut compter sur nous, quelle que soit la situation -- sinon ses besoins d'enfant seront là toute sa vie, non comblés.

Les interdits : ils sont non négociables. (Se demander sérieusement : quelles sont MES limites non négociables.) Il faut mettre en oeuvre une stratégie pour qu'ils soient respectés.
Ce qui est négociable : presque tout.
Ce qui n'est pas négociable non plus : les besoins physiologiques des enfants.
La question qui revient toujours quand on commence à s'intéresser à ce mode d'accompagnement des enfants, c'est "jusqu'où peut-on aller ?" (dans le détachement, la confiance en son enfant). Réponse : jusqu'à ses limites à lui... Ca peut être très loin. Alors, on laisse faire ou pas ? Oui ! on peut ! il fera ses expériences tant qu'il en aura besoin. Plus ça nous inquiète, plus longtemps ça risque de durer, c'est tout. Lui interdire, c'est nier son besoin d'expérimentation et l'empêcher d'acquérir une autonomie nécessaire. A la maison en tout cas (car ce n'est pas forcément possible à l'école, chez les grands-parents, etc.), respecter ses limites à lui, le laisser faire ses expériences. Il ne veut pas manger à table ? plutôt que d'insister sur la convivialité en ronchonnant (!), le laisser, il se joindra au repas familial lorsqu'il y verra un intérêt. Trouver d'autres moments de convivialité.
Sinon, on ne fait que se battre en permanence avec nos enfants. Ce n'est pas une vie...

Le risque de l'enfant idolâtré ? On peut voir ça via une métaphore : le parent potier verra son enfant comme un bloc d'argile à modeler, alors que le parent jardinier verra son enfant comme une graîne qu'il suffit d'arroser et laisser pousser en lui faisant confiance pour le faire toute seule. Les enfants-rois existent, oui, mais ce sont des enfants malheureux, qui n'ont pas reçu l'attention, l'empathie dont ils avaient besoin. Un enfant a besoin d'attention, pas de limites.

Conclusion : la non-violence se transmet de génération en génération. En élevant nos enfants dans le respect, nous construisons l'avenir. Les moyens importent peu en soi, on trouvera toujours des astuces pour faire face au quotidien ; ce qui importe vraiment, c'est le principe de base du respect de l'enfant et de ses besoins. A l'adolescence, on se repose sur la relation construite depuis les débuts de la vie, c'est tout ce qu'on peut faire. Pour accompagner un enfant, il faut pouvoir lui faire face en étant soi-même centré, debout, sûr, accordé ; l'enfant reflètera ce qu'il sent face à lui.
Enfin, sur la question des limites, on le répète : le meilleur moyen de résoudre cette question, c'est de travailler sur soi...

Dernière chose : ne pas mettre de purée dans le magnétoscope
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Pascale, maman de Samuel, 3 ans

[Invité]

merci Pascale!

[fredo]

Oui, merci beaucoup ! que de justesse dans ces propos... Je trouve ça dur, tout de même, d'aller à l'encontre de ce qu'on a soi-même reçu comme éducation, même si je ne peux que reconnaître le grand intérêt de cette remise en cause. Dur aussi, sans doute, de justifier de sa façon de faire face à des personnes visiblement réfractaires...
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Maman de trois belettes et d'un petit prince tout neuf.

[Marie]

Merci bcp Pascale !

Et un des premiers points soulignés : ne pas culpabiliser!!!
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Marie et trois joyeux garçons