Couleur Bébé, Couleur d'enfance

[Pascale]

J'ai été émue par ton post Juliette...
Comme les autres, j'aurais pu l'écrire presque mot pour mot, à ceci près que mon seul et unique fiston me semble parfois être aussi agité que tous les autres réunis !
L'impression que j'ai eue moi, c'était de ne pas être assez disponible pour chacune de vous, d'être tout le temps à droite ou à gauche et ne pas arriver à discuter vraiment, surtout avec celles qui partaient, celles qui vivaient leur première réunion CBB, celles qui avaient des tas d'histoires rigolotes, celles qui n'osaient pas forcément parler... vous toutes quoi ! Et puis je me réjouissais de te rencontrer enfin, depuis le temps qu'on se laisse des messages, et j'ai regretté de ne pas réussir à parler avec toi. Comme quoi on se laisse souvent aveugler par notre propre mal à l'aise... En fait il faudrait plus souvent une fête de la parentalité, un long moment de partage où on puisse aussi s'accorder un peu de temps plus lent sur la journée, parce que c'est très dense une rencontre CBB Mais bravo, à toi et à Emilie aussi, d'avoir franchi le pas de la première rencontre. Si on considère chaque rencontre comme un épisode dans le partage avec des gens qu'on découvre petit à petit, c'est moins impressionnant que de se dire à chaque fois que tout se joue là... parole d'une timide qui se soigne, comme vous.

Moi j'ai trouvé Esteban le plus adorable bout de bonhomme du monde, très à l'aise avec tout le monde, très spontané et affectueux. Mano en recherche de comment se positionner par rapport aux autres, mais une fois qu'il avait trouvé tout allait bien. Et ta toute petite, elle est ravissante et apparemment ravie de ce qui lui arrive dans la vie.

Juste pour conclure : j'arrive depuis peu (mais pas tout le temps) à considérer les cris comme une manifestation nécessaire chez les enfants, une façon de rejeter le stress à l'extérieur, pas forcément voire rarement dirigée contre les adultes présents. Si c'est pas contre moi, je le vis mieux !
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Pascale, maman de Samuel, 3 ans

[Invité]

[Invité]

Je suis comme toi j'ai mis du temps avant de comprendre l'inutilité de mes cris. Mais les leurs sont parfois libérateurs aussi.

Toujours est-il que ça ne m'a pas blindé niveau résistance aux cris.
Je crois que c'est sûrement en partie parce que moi j'ai eu du mal à me contrôler et aimerais qu'ils ne m'imposent pas ça. Mais nous avons encore beaucoup de temps pour cheminer avec eux.

[Vivi]

Cette discu me parle bien en ce moment, car voyez-vous je me sens ces derniers temps moins de patience pour la bienveillance, surtout avec Dorian, 5 an 1/2. Pour celles qui ne me connaissent pas, Dorian est mon beau-fils et il est en garde partagée chez nous.

Il a passé les 15 premiers jours d'août avec nous lorsque j'avais moi-même congé. Au départ je m'en réjouissais, nous devions partir dans ma famille en Italie, ce qui a dû être finalement annulé pour question financière. Déception. En plus, j'ai déchanté car ce petit loup a été assez difficile, et en plus je n'ai pas obtenu le soutien que j'avais demandé au papa, lequel me laisse volontiers le rôle de maman, alors que le petit en a déjà une. Je l'aime d'amour, j'aime m'en occuper et prendre soin de lui, mais je ne suis pas sa maman (ce qu'il ne manque pas de me rappeler de temps en temps, mais toujours de façon adorable, juste pour s'assurer que je le sais... ) Parfois, le papa ne se rend pas compte que son petit garçon ne sera jamais le mien et que quand il vient chez nous, c'est son papa qu'il vient voir, puis sa petite soeur et enfin (peut-être) moi...
Du coup, je pense avoir reporté ma frustration sur ce bout d'chou, qui n'en peut rien du tout... et j'ai pas mal crié sur lui, lui qui déjà souffrait d'une séparation de sa maman plus longue que d'habitude

Mais tout comme Maesel (et d'autres que j'ai bien lues), je me vois souvent pire que je ne le suis, et alors que je ne me sens pas bienveillante, d'autres me découvrent des trésors de patience... ce qui a pour conséquence de faire remonter mon moral en flèche et me motive à continuer et m'améliorer.

Pour les cris, j'ai trouvé un truc (que je n'ai pas utilisé depuis longtemps j'avoue) : puisque leurs cris me mettent aussi sur les nerfs qu'eux, je les invite, dans la mesure du possible, à trouver un endroit où nous pouvons crier ensemble et sortir nos sentiments négatifs sans contrainte. Après, nous retrouvons 9 fois sur 10 le plaisir d'être ensemble dans une atmosphère plus détendue.

J'essaie de garder à l'esprit que si je ne peux pas être parfaite, je suis du moins la meilleure belle-maman pour Dorian et maman pour Lauriane dont ils puissent rêver, puisque je suis la seule qu'ils connaissent, qui les connaît le mieux, qui les aime comme ils sont et qui ne fait pas n'importe quoi n'importe comment. J'ai, avec vous, cet énorme avantage de me remettre en question, de réfléchir à comment les accompagner au mieux afin qu'ils deviennent des adultes aussi épanouis que possible.

Courage à toutes celles qui ne sentent pas super top en ce moment, à toutes celles que j'aimerais rencontrer (mais ça fait un loin de la Belgique... bouhouhouuuu!)

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Vivi, maman de Lauriane (24/01/07) et belle-maman de Dorian (14/01/03)

[Vivi]

En vous relisant, je me suis posée cette question : mais où sont les papas? Où se situent-ils par rapport à vos difficultés et à votre chemin bienveillant?

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Vivi, maman de Lauriane (24/01/07) et belle-maman de Dorian (14/01/03)