Couleur Bébé, Couleur d'enfance

[Invité]

J'en ai souvent. Parfois j'écris ici puis efface généralement car je ne me sens pas à l'aise en m'exprimant sur un forum. Bref. c'est un autre sujet!
Depuis 2 ans et demi maintenant (l'âge de Maëlle), nous accompagnons sytematiquement les endormissements de l'une puis maintenant de nos deux filles. Maëlle ne s'endort souvent que très tard ( 22h30 voir plus) Marie (8 mois) se réveille plusieurs fois par nuit. Donc, pas de soirée entre adultes depuis un bail et, de mon côté, grosse fatigue.
S'ajoute à cela d'autres sources de pression tels travaux, changement d'entreprise pour David (le papa), recherche d'un certain équilibre dans mon travail à moi et, en ce moment, tentatives désespérées de me trouver du temps pour un travail de thèse...
Je suis souvent fatiguée, frustrée, irrascible, désagréable. J'aimerais au contraire me sentir aimable, cela m'aiderait à me valoriser un peu je pense... Entre David et moi, c'est souvent très très dur de façon répétitive, sans amélioration...
Tout ça, et surtout des accès de violence de ma part m'ont amenée à consulter.. En fin de séance, il est décidé que les pressions seront moindres si nous cadrons un peu mieux les choses : du temps pour moi comme femme, du temps pour le couple... avec comme exemple celui des soirées qui sont "un temps pour les adultes". A ce sujet, la psychologue m'explique que faire durer le rituel d'endormissement, entretient l'enfant dans l'idée que la nuit est quelque chose d'effrayant. Nous nous quittons là dessus et depuis, je ne me sens pas très bien...
En effet, je fais mon petit bilan: nous avons certes la satisfaction d'écouter nos enfants et notre instinct, nos filles ont (pour l'instant) l'air d'être bien comme cela. Mais... je suis crevée, David et moi n'avons toujours pas retrouvé un équilibre dans notre couple (ce qui est un souci y compris pour notre vie à 4), je n'arrive pas à travailler... Et puis, me reviennent toutes ces remarques comme quoi, à materner les enfants comme cela, on les maintient dans uen dépendance affective dont seules les mamans auraient besoin (ce n'est pas mon opinion, hein, ce sont des remarques, des lectures, qui me reviennent). Me reviennent aussi ces exemples de familles où les enfants sont au lit à 20h, sans souffrance apparente, dans un climat plutôt paisible, et où les parents dînent ensemble, peuvent bouquiner, regarder un film... choses qui appartiennent à un passé lointain pour nous!

Bon... ce message est un brin confus mais je me sens seule depuis pas mal de temps avec ces considérations inquiétantes... Devons-nous tout remettre en question... je ne m'en sens pas capable de toutes les façons mais... faisons nous du mal à nos enfants? (en étant crevés, à bout, en nous chamaillant) c'est surtout ça le truc...

Si ça se trouve, un peu de sommeil, un peu de soleil et ça repart. On verra! En tous cas, j'ai besoin de dire que tout n'est pas toujours très clair dans ma tête et je suis loin d'être tout le temps convaincue d'être dans "notre" droit chemin...(qui est de toutes les façons très sinueux à la réflexion!)

[Tiphaine]

Pas le temps, car je file à l'école chercher la grande, mais oh comme je comprends ! Et je reviendrai plus tard te donner quelques exemples de nos expériences qui ne t'aideront peut-être pas mais sait-on jamais.
Bon courage !
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Tiphaine, maman de Lune, Zétoile, Astroboy et en route pour la voie lactée en février

[Viou]

Il est si difficile de trouver "LE" bon équilibre!

Nos trois enfants sont au lit vers 20h30, et j'avoue que le silence et le calme qui revient, puis le fait d'avoir une soirée en couple est plutôt vital pour nous. Même si ça ne règle pas tous les doutes existentiels.

Je n'ai pas besoin d'être accompagnée pour trouver mon sommeil (en fait c'est l'un des moments de la journée que j'aime le plus, m'endormir ), donc il me semble plutôt naturel de laisser mes enfants faire pareil, après les câlins et rituels d'usage. On est là en cas de besoin et ils le savent...

Courage, pour trouver votre rythme de croisière, et vous aménager une vie où les besoins de tous sont en équilibre...
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VIOU, 3 loustics de 12, 7, et bientôt 2 ans

[Pascale]

Droit ou pas, c'est votre chemin, donc personne n'a à vous dire que ce n'est pas le bon. C'est vous et personne d'autre qui en ferez quelque chose de différent, si le besoin s'en fait sentir. Je comprends ton malaise ; je le lis un peu comme si tu craignais de te ranger à un avis qui n'est pas le tien.
Le problème finalement, c'est de savoir quels besoins satisfaire en priorité : ceux des enfants ou ceux des parents ? Quand on materne beaucoup, on fait passer les besoins des petits enfants en priorité. Heureusement, ils grandissent et ils ont de moins de moins de besoins qu'ils ne peuvent pas satisfaire par eux-mêmes. Quand ils sont moins dépendants, ça va mieux... A vous de voir où en sont vos enfants maintenant.
Je ne sais pas si j'ai raison de penser comme ça, moi aussi je doute beaucoup. C'est juste que ça m'aide, en ce moment, de penser comme ça, alors je le livre comme une part de mon expérience !
Bon courage.
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Pascale, maman de Samuel, 3 ans

[Invité]

...

[Invité]

Je reviens quand je serais plus au calme, ici j'accompagne les enfants dans le sommeil, avec un long rituel, on commence à 20h, david passe les embrasser à 20h30 (heure de son retour quand il bosse) puis ils se laissent gagner par la fatigue à mes côtés.

A 21h, je retrouve mon compagnon. Et j'en suis heureuse, parce que je n'ai pas eu à brusquer les enfants, à les laisser seuls, du coup je profite pleinement de mes soirées, sans avoir la tête ailleurs.

[Tiphaine]

Nous aussi nous accompagnons... et ça a été, c'est parfois très pénible, peu ou prou pour les mêmes raisons : incompréhension d'une partie de l'entourage, moment pesant, impression d'être dans un lien de dépendance, de je donne je donne je donne sans "résultat", soirées bouffées...
Et puis un jour, comme ça, une aînée de 3ans et demi dit à son papa de "l'installer" pour la sieste et lui demande de s'en aller... et hop. Deux semaines plus tard, avec une très légère pression de notre part, idem le soir. Libération !!! Et quel joie de se dire qu'on lui avait assez donné pour qu'elle se sente rassurée pour voler de ses propres ailes dans le sommeil sans qu'on ait plus besoin d'intervenir, même lors de ses réveils la nuit (sauf maladie ou gros cauchemar, bien sûr). Elle est à l'aise... et sait réclamer à nouveau un peu d'accompagnement dans les périodes délicates pour elle...
Le chemin était long, parfois pénible, et parfois poussait notre bienveillance hors de ses limites (aussi bien dans le sens que parfois on n'était plus bienveillant, que dans le sens, parfois on a été + bienveillant qu'on ne s'en serait cru capable), mais on l'a fait, et on le fait encore avec la DeuZe qui s'endort encore en tétant à 2 ans...
Alors tout ça ne veut pas dire que c'est la panacée, mais c'est un chemin qui est le nôtre.
L'idéal serait que vous trouviez le vôtre où chacun, enfants et parents, ait de quoi être à l'aise... Récemment ici, on a fait un effort sur les horaires, pour respecter au mieux les rythmes des filles, et à part les matins où nous n'avons jamais de "grasse mat", tout le monde y a gagné : maintenant elles mangent le soir entre 18h30 et 19h, à 19h45 elles sont au dodo, et souvent 10 minutes plus tard il n'y a plus personne, et là enfin, j'ai ma "soirée d'adulte" (que je passe au choix à ranger divers trucs ou avachie devant une énième série policière, ça me vide la tête !).
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Tiphaine, maman de Lune, Zétoile, Astroboy et en route pour la voie lactée en février

[Invité]

Merci merci pour le récit de vos expériences.
Depuis que nous sommes parents, nous sommes forcément un peu exposé au regard des autres sur notre façon de materner/paterner nos enfants.. C'est toujours quelque chose de très difficile pour moi et surtout, il y a des "degrés" dans cette difficulté.
Je m'explique :tout d'abord, selon l'interlocuteur que j'ai en face, l'impact des mots est plus ou moins dur. Si c'est une voisine qui élève ses enfants de façon radicalement différente que nous, limite, je m'en fous (et cela ne m'empêche pas d'apprécier la dite voisine pour pleins d'autres raisons). Si c'est quelqu'un de la famille, là, ça fait mal car cela fait sans doute echo à toutes sortes de douleurs qui sont certes derrière moi mais encore un peu en moi , c'est plus complexe. Là, il s'agit d'une psychologue et cela fait un peu autorité sur moi.
Ensuite,je suis inquiétée dans l'ordre croissant par : les réflexions portant sur moi (ma fatigue, mon manque de temps libre etc..), celles portant sur notre couple et enfin et surtout, celles portant sur les enfants. Et là, c'est ça qui me fait douter douloureusement... Est-ce que j'enferme mes filles dans une dépendance? est-ce que le fait de ne pas plus cadrer les endormissements génère une forme d'anxiété?

ce que je retiens de vos témoignages:
-Manuella, en te lisant je me dis qu'en effet, cette sensation d'avoir accompagné mes enfants me donne une certaine sérénité. Tu as bien raison de le rappeler, je ne donne pas assez de valeur à cela en ce moment dans ma tête.
-Linsara, moi non plus, je ne me sens pas d'appliquer une "recette", toute (potentiellement) efficace qu'elle puisse être... C'est juste difficile parfois de se faire confiance.
-Pascale, penser les choses en ces termes, prendre du recul comme tu le fais devrait m'aider moi aussi.

Merci à toutes!

[Invité]

Tiphaine, je n'avais pas vu ta réponse.
Je me souviens en effet avoir lu ton post au sujet de Loussine et que cela m'avait vraiment donné confiance... Et c'est vrai que le "donner sans résultat (apparent)", on est en plein dedans. Alors de te lire, c'est très réconfortant.
Chercher des solutions pratiques ( comme aménager les horaires) et nous sentir plus confiants en nous, devrait aider à lever un peu cette pression qui nous empoisonne...
Merci (encore une fois!)

[nad]

Je t'ai lue, et je comprends ce que tu ressens.
Ici, l'accompagnement des enfants pour la nuit prend du temps aussi . Vers 20h -20h15, mise en pyjama, jeux dans le couloir, dans leur chambre, ou sur notre lit (pas forcément calmes les jeux ...) chacun leur tour. Histoires plus ou moins longues. Coucher des enfants entre 20h30-21h. Endormissement rapide pour l'un, nettement plus long pour l'autre (il s'endort souvent vers 21h30). Coucher pour nous au plus tard à 22h30, les enfants se réveillant vers 7h, c'est nécessaire pour limiter notre fatigue.
Du coup, c'est vrai les soirées sont très courtes (et encore plus ultra courtes quand il y a du linge à faire...).
Depuis quelques semaines, nous pouvions quitter la chambre en disant à notre petit gars non "dormeur", que nous allions ranger la table..., il continuait à parler et nous lui répondions du séjour. Il arrivait à s'endormir "seul". Mais là gros rhume, et depuis quelques jours il a +++ besoin de présence.
ça va, ça vient, ça change petit à petit ...
Bon courage à toi
_________________
Nad, 2 gars

[Invité]

Je prends le temps de préciser que ce n'est pas la "recette" qui me laisse frustrée, mais le fait de m'être laissée influencée par une "autorité supérieure" et de m'être laissée infantiliser.

[Invité]

oui, je pense que je l'avais compris comme cela.
Je me sens d'ailleurs assez ambivalente : pas envie que l'on me "dicte" une façon de faire, envie de réussir àsuivre ce que nous ressentons comme bon pour nos fille mais... je suis en difficulté, consulte évoque ce souci de l'endormisement, ai besoin d'aide...
aïe aïe aïe! c'est complexe (et humain!) tout ça...