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LaureK

Inscrit le: 27 Fév 2007 Messages: 187 Localisation: Rennes
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Posté le: Lun 28 Sep 2009, 09 : 30 Sujet du message: articles Terra Eco : "faut-il encore faire des enfants |
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Je vous mets les articles juste pour mediter ... et je ne dis pas que je suis d'accord (d'abord moi j'en ai 2!), mais ca vaut juste le coup d'y reflechir et le magazine a le merite de poser tout haut la question !!
Citation:
Faut-il encore faire des enfants ?
En 2050, nous serons 3 milliards de plus qu’aujourd’hui. Face à l’appauvrissement des ressources en eau, aux crises alimentaires à répétition et au changement climatique, quelques-uns osent s’attaquer à un tabou : le contrôle des naissances.
Le 28/09/2009, par Matthieu Auzanneau
Nous sommes 3 milliards de plus que lorsque l’homme a posé le pied sur la Lune, et nous serons encore 3 milliards plus nombreux en 2050. Pour la première fois dans l’histoire, les villes s’apprêtent à héberger davantage d’habitants que les campagnes. Une nouvelle ère commence : les 3 milliards d’humains supplémentaires iront TOUS vivre en ville, et pour la plupart dans des bidonvilles, prévoit l’ONU. Passer de 6 à 9 milliards d’habitants, signifie-t-il que nous endommmagerons la planète dans la même proportion ? Probable. Quelques-uns osent bousculer le tabou du contrôle des naissances. Ne plus faire d’enfants pour sauver la planète ? Logique, oui ! Mais éthique ? Hum. Et pratique ? Seul le régime autoritaire chinois sait comment s’y prendre. L’explosion de la population mondiale est-elle un danger en soi ? Ou bien est-ce parce qu’elle semble impliquer une explosion de la misère qu’elle fait si peur ? Et le capitalisme global saura-t-il répondre à ce défi historique ?
Citation:
« La naissance d’un Européen équivaut, en terme d’impact, à celle de 10 Congolais »
Contrôler les naissances dans les pays occidentaux : l’idée paraît saugrenue aux yeux de certains, vitale pour d’autres. Duel acéré : Yves Cochet, député Vert, contre Henri Leridon, démographe.
Le 28/09/2009, par David Solon , Frédéric Stucin (M.Y.O.P) , Matthieu Auzanneau
Terra Eco. Sommes-nous trop nombreux ?
Henri Leridon : Nous serons – c’est une certitude – au moins 8 milliards sur la planète en 2050, mais 9 milliards sans doute. Ensuite, la population pourrait stagner ou même décroître. Cette évolution (1) est plutôt une bonne nouvelle. C’est la première fois depuis plusieurs dizaines années que l’on peut se dire : « La croissance démographique pourrait s’arrêter là. » Maintenant, si l’on vise une population totale à 8 milliards plutôt qu’à 9, il faut intervenir là où il reste des réservoirs de croissance démographique. Et ceux-ci se trouvent surtout en Afrique et en Asie (Inde, Pakistan, Indonésie, ndlr).
Yves Cochet : Pardonnez-moi, mais nous ne serons jamais ni 9 milliards, ni même 8 milliards d’êtres humains en 2050. C’est impossible pour des raisons géologiques et agricoles. Ce qui compte, c’est ce qu’on appelle l’empreinte écologique. Pour la calculer, vous prenez la quantité de population sur un territoire donné et vous multipliez la consommation moyenne par ce nombre d’individus. Quand je dis consommation, c’est à la fois celle des ressources et le rejet des déchets. Et là, il n’y a aucune ambiguïté : l’empreinte écologique moyenne de la Terre ne cesse d’augmenter, et la biocapacité, c’est-à-dire l’aptitude de la planète à se régénérer ou à fournir, par exemple, de l’eau ou de l’alimentation, est, elle, décroissante. L’empreinte écologique moyenne actuelle correspond à 2,7 hectares/habitant/an contre 2,1 pour la biocapacité.
Et si l’on raisonne par grandes régions ?
Y.C. : La planète se divise en trois. Il y a des régions dont l’empreinte écologique augmente – essentiellement les pays riches ; il y a celles – la majorité – où l’empreinte est stagnante ; et enfin, les plus pauvres et les plus creuses, comme l’Afrique, où l’empreinte est en baisse. Attention aux idées reçues ! L’Afrique est un continent immense où il y a très peu de monde, alors que l’Europe, avec 500 millions d’habitants, constitue un territoire tout petit où il y a beaucoup de population. Cette situation est invivable à terme.
Si c’est invivable, où faut-il agir pour inverser la tendance ?
Y.C. : Ici, dans les pays riches. Disons sur le territoire de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour faire simple. Pour vivre partout dans des conditions acceptables, nous n’avons pas d’autre choix. Je passe 99 % de mon temps depuis trente-cinq ans à me battre pour la modification de nos comportements. J’en suis très triste, mais je m’aperçois que les choses ne vont pas assez vite. Je dis donc qu’il faut jouer aussi sur la variable démographie si l’on veut avoir une chance de réussir.
H.L. : Je ne vous suis pas du tout. Vous nous dites : « Agissons dans les pays riches. » Il se trouve que dans presque tous les pays de l’OCDE, hormis l’Amérique du Nord et la France, nous nous trouvons avec un taux de fécondité qui se situe déjà à 1,3 ou 1,4 enfant par femme. Si c’est cela que vous réclamez, eh bien, nous y sommes déjà ! Nombre de démographes dans ces pays estiment d’ailleurs que c’est très satisfaisant.
Y.C. : Depuis plus d’un siècle, la politique de la France a été nataliste. Les allocations familiales en sont l’illustration depuis maintenant quatre-vingts ans. Je réclame aujourd’hui la neutralité de l’Etat sur ce point. C’est-à-dire : on ne dit rien, mais on cesse de stimuler. Actuellement, à deux enfants, vous commencez à toucher 124 euros par mois. A trois, 283 euros, à quatre et plus, 159 euros supplémentaires par enfant. Le calcul est simple : nous consommons trop, nous sommes trop nombreux, et donc notre empreinte écologique se révèle beaucoup trop élevée. Sauf, si messieurs Sarkozy, Berlusconi, Brown, et madame Merkel nous disent demain : « Réduisons de 10 % par an nos émissions de gaz à effet de serre, le nombre de voitures par habitant, de téléviseurs, de portables… Bref, diminuons drastiquement l’extraction des ressources du sous-sol », qui par définition ne sont pas renouvelables. Là, je dis d’accord. Mais qu’on le fasse ! Hélas, on fait le contraire.
Il faut donc souhaiter une population déclinante ?
H.L. : Je ne suis pas certain que nous puissions agir plus efficacement sur la variable démographique que sur les variables de comportement individuel. Car comme vous le dites justement, le jour où le pétrole viendra à manquer, cette nouvelle donne nous sera imposée et nous devrons modifier nos comportements. En revanche, faire ou ne pas faire des enfants, cela repose davantage sur la volonté individuelle. J’ajouterais que si nous agissions fortement sur la variable démographique comme vous le prônez, nous subirions des coups de frein successifs et nous obtiendrions un vieillissement de la population avec des charges qui se poseraient de façon encore plus aiguë qu’aujourd’hui. Je ne veux pas agiter le chiffon des retraites en disant qu’il faut absolument maintenir la natalité à un niveau élevé. Mais cela peut provoquer des effets de court et de long terme ennuyeux si l’on va trop vite. On ne peut pas considérer que tout nouveau-né dans un pays riche est seulement un futur pollueur. Avec ce constat-là, les adultes aussi. Et si l’on vous suit, il faut liquider toute la population des pays les plus riches.
Y.C. : N’ayez crainte, je suis un homme raisonnable, démocrate et humaniste. Mais nous ne serons jamais 9 milliards ici-bas. Pour vous, le futur n’est qu’une extrapolation tendancielle du passé. Pour moi au contraire, les années 2010-2030 seront marquées par un bouleversement exceptionnel de nos modes de vie occidentaux. Nous allons assister à une chute démographique due, non pas à la volonté des individus ou à l’alphabétisation des petites filles dans le tiers-monde, mais provoquée par une baisse considérable de l’accès économique aux matières premières et à l’énergie. Et vous pouvez prendre tous les exemples que vous voulez, le nombre de voitures, de téléphones, de fringues… Jamais les Chinois, les Indiens, les Africains ne vivront dans les mêmes conditions que nous. Jamais. Et tout cela est très inégalement partagé. Disons que la naissance d’un petit Européen moyen équivaut en terme d’impact à celle de dix petits Ouzbeks ou dix petits Congolais. Il faut donc agir sur les deux facteurs.
Haro sur le troisième enfant donc ?
H.L. : On peut avoir envie de s’élever contre une politique trop nataliste, c’est tout-à-fait légitime, encore faudrait-il que celle-ci fonctionne. Les économistes, y compris français, sont très sceptiques sur l’efficacité de ces politiques, dans un sens comme dans l’autre. On obtient des résultats à la marge. Autre point : est-il légitime de traiter financièrement différemment le premier, le deuxième, le troisième ou le quatrième enfant ? Je pense que non. Donc, ce débat porte en fait sur les politiques familiales, monsieur Cochet. Il ne doit pas seulement être ramené à ses aspects natalistes.
Mais une démocratie peut-elle contrôler ses naissances de manière efficace ?
H.L. : Les démographes n’ont pas vu venir le baby-boom juste après la guerre. On a cru à un phénomène conjoncturel et ça a duré vingt ou trente ans. On n’a pas non plus vu venir la baisse. Ce que je veux dire, c’est que ce sont bien les couples qui ont pris sur eux et assumé leurs actes. Il y aura des moments où ces choix nous satisferont et d’autres moins. Nous sommes pris entre ces décisions par nature individuelles et leur impact collectif.
Y.C. : Ces questions touchent au plus intime. Aux yeux de l’Eglise, le contrôle des naissances reste encore tabou. Pour certains donc, une partie de la richesse consiste à avoir beaucoup d’enfants. Ce n’est pas en quelques années que l’on va pouvoir faire passer l’idée qu’être moins nombreux sur Terre, qu’une population vieillisse et que l’on consomme moins soit une projection désirable et souhaitable. Toucher aux allocations familiales n’aura peut-être qu’un effet secondaire sur les statistiques, mais réel sur l’imaginaire collectif.
Quel avenir nous promet cette raréfaction des ressources ?
Y.C. : 85 % de l’énergie du monde consommée est fossile. Et rien de tout cela n’est renouvelable. Ni le fer ni le pétrole. Ce sont des faits géologiques. La nature ne négocie pas. Toute la croissance économique et démographique dont nous parlons a une cause principale : l’abondance pétrolière et fossile depuis deux siècles. Dans les dix ans à venir, la planète ne va pas seulement être secouée par la hausse du prix du pétrole, la baisse de la production et des exportations, nous allons assister à un nationalisme énergétique très fort et ainsi qu’à des famines, des guerres et des épidémies. Les chutes démographiques vont être gigantesques dans les trente ans à venir. C’est humainement insupportable et pourtant, c’est un pur calcul énergétique par rapport aux écosystèmes et au sous-sol dont nous dépendons. N’oubliez pas que pour une seule calorie alimentaire dans votre assiette, il faut treize calories énergétiques en amont, dont huit de pétrole !
Les démographes intègrent-ils la diminution irréversible des réserves de pétrole dans leurs projections ?
H.L. : Honnêtement non. Mais si les choses devaient se dégrader, je pense que ce serait progressif. Les prix du pétrole grimperaient et on se dirait que l’essence est trop chère pour partir en week-end. Il y aurait tout de même des étapes que l’on peut imaginer se transformer en prises de conscience. Je suis, sur ce plan, plus optimiste que vous.
Y.C. : Non. La révolution agricole s’est faite grâce à la machinisation et aux intrants. Un riziculteur camarguais est dix fois plus productif qu’un gars qui plante en Thaïlande ! Parce qu’il a des tracteurs, des phytosanitaires, etc. Il faut être conscient de la puissance mobilisée par l’agriculture productiviste, en Amérique du Nord et en Europe. Ce n’est donc pas tenable, sauf à dire que l’on consacre tout le pétrole à ces tâches. Mais dans ce cas-là, ce sont nos systèmes de transport et de production d’énergie qui s’écroulent.
H.L. : D’accord avec vous. On ne peut pas suivre les économistes dans l’idée que tout produit venant à manquer peut toujours trouver un substitut. Pour autant, le fonctionnement de nos économies a cela de vertueux que lorsque quelque chose déraille à un endroit, nous nous trouvons dans l’obligation de réagir. Alors vous parlez de catastrophe démographique en vue, en particulier par la multiplication des famines. Il faudrait qu’elles soient extrêmement puissantes pour diminuer la population de façon drastique. Je n’y crois pas.
Vous tablez davantage sur une paupérisation générale de la population mondiale.
H.L. : Exactement, si les scénarios de réduction rapide des ressources se confirment.
Y.C. : Je crois pour ma part davantage aux seuils et aux ruptures. Vous savez, j’appartiens à la génération qui aura été exubérante comme aucune autre auparavant. Cette profusion, cette prodigalité, ces excès, tout cela constitue le mythe occidental des Trente Glorieuses. Mais tout cela n’aura touché qu’un milliard d’habitants, sur un temps très court, à la fin du XXe siècle. Malheureusement, ce mythe productiviste, prométhéen, s’est diffusé à l’échelle mondiale.
H.L. : Au cours de la même période, la planète a connu un taux de croissance de la population de 2 % qui était lui aussi totalement insoutenable. Quand un Africain faisant 7 ou 8 enfants pense qu’il reproduit ce que faisait sa grand-mère, il se trompe lourdement. Sa grand-mère a peut-être eu 8 enfants, mais la moitié sont morts en bas âge. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Le XXe siècle a été, sur le plan démographique, un épisode unique dans l’histoire de l’humanité.
(1) Prévue par les Nations unies dès la fin des années 1960.
et :
Citation:
Sommes-nous trop nombreux sur la planète ?
6,7 milliards d’humains aujourd’hui, et peut-être plus de 9 milliards en 2050. La Terre sera-t-elle capable de nous accueillir tous, comment et où ?
Le 28/09/2009, par Agence Idé , Matthieu Auzanneau
L’assiette, d’abord. Les projections fournies par l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) montrent l’ampleur du défi. Les besoins en nourriture de l’Asie et de l’Amérique du Sud doubleront d’ici au milieu du siècle. L’Afrique – qui pourrait voir sa population doubler – devra quintupler ses récoltes pour espérer nourrir chacun décemment. La grande majorité des quelque 900 millions de Terriens qui souffrent de malnutrition vivent sur ces trois continents, où les nations autosuffisantes se comptent sur les doigts d’une main. L’agriculture et la déforestation sont déjà responsables de près du tiers des émissions humaines de gaz à effet de serre.
L’énergie ensuite. Le scénario de référence de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit qu’il faudra augmenter la production énergétique planétaire de plus de 50 % d’ici à 2030, et presque doubler la production d’électricité. Sans une transformation radicale de notre manière de fabriquer et de consommer l’énergie – révolution très hypothétique –, l’AIE souligne que l’essentiel de cette croissance sera alimenté par les trois énergies les moins chères, les plus faciles à mettre en œuvre et… les plus polluantes : le pétrole (+ 41 %), le gaz naturel (+ 68 %) et le charbon (+ 103 %). Trois sources, bien entendu, non-renouvelables. Si ce chemin est suivi, l’AIE table sur un doublement des émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie dans moins d’une génération.
Petit rappel : « l’empreinte écologique » des humains excéderait déjà de 30 % la capacité biologique de la Terre à se régénérer. Si toute l’humanité adoptait le mode de vie des pays les plus riches, il faudrait entre 3 et 5 planètes pour subvenir aux besoins de tous. Moi qui me trouvais à l’étroit dans mon deux-pièces... Avec 2,5 milliards d’habitants supplémentaires dans moins de cinquante ans – dont il y a fort à parier que la plupart aspirera bêtement à manger de la viande tous les jours, à prendre l’avion quand ça la chante, à disposer d’une automobile et d’une résidence secondaire –, comment l’état de la planète pourrait-il ne pas empirer ? Peut-être jusqu’à une rupture.
MALTHUS AVAIT-IL RAISON AVANT TOUT LE MONDE ?
Depuis plusieurs décennies, un très grand nombre de spécialistes de l’environnement considèrent la surpopulation comme le danger n° 1. « Vous prenez tous les problèmes que l’humanité pose à la planète aujourd’hui, et vous augmentez leur intensité de 50 %, soit l’équivalent du passage de 6 à 9 milliards d’habitants », résume le Britannique James Lovelock, 90 ans, l’un des pères de l’écologie. Avec beaucoup d’autres, ce monsieur prêche le retour aux thèses d’un autre Britannique, mort au début du XIXe siècle : le révérend Thomas Malthus, qui défendait une politique de sévère contrôle des naissances, pour répondre aux limites des ressources de la Terre. « Je pense que Malthus avait raison, soutient Lovelock aujourd’hui. A l’époque où il écrivait, en 1800, il n’y avait qu’un milliard d’habitants sur Terre. Si on avait suivi ses conseils, on n’aurait pas tous les problèmes auxquels nous devons maintenant faire face. »
Logique déboussolante
James Lovelock dirige l’Optimum Population Trust, un groupe de réflexion qui s’applique à démontrer à quel point nous serions déjà trop nombreux sur le navire. Attention, la démonstration fait froid dans le dos. Si l’on part du constat que l’empreinte écologique de l’humanité est de 30 % trop élevée, alors cela signifie, calculette en main, que la population optimale de la planète se situerait aux alentours de 3,6 milliards d’habitants, CQFD. En fait, plus un pays est riche, plus sa population aurait « intérêt » à être plus faible. Dans les chiffres de cette répartition de population idéale, cela donnerait 659 millions d’habitants pour l’Inde contre un peu plus d’un milliard aujourd’hui, ou 47 millions d’habitants pour les Etats-Unis, soit six fois moins qu’aujourd’hui.
Et la France ? La logique déboussolante de Lovelock – et des démographes anglosaxons de premier plan qui collaborent avec lui – aboutit au chiffre de 20 millions de personnes, trois fois moins que la population actuelle. Oups. Tout s’explique en fait : d’après les calculs d’empreinte écologique, 3 planètes seraient nécessaires si toute l’humanité consommait autant que les Français… Les « mises en garde » de James Lovelock ont des échos en France. Déjà en 1992, dans les colonnes du Nouvel Observateur, notre commandant Cousteau national jugeait qu’il eût été heureux que la population mondiale puisse être ramenée à « 600 ou 700 millions de personnes, d’un coup de baguette magique ». Aujourd’hui, c’est le député vert Yves Cochet qui tient la tête d’affiche parmi les Cassandre qui ont le culot de donner des chiffres.
Aux Etats-Unis, ce rôle est occupé depuis maintenant plusieurs décennies par Lester Brown. Le président du World Watch Institute, 75 ans, estime que la population n’atteindra jamais 9 milliards d’habitants. « Les sytèmes vont commencer à s’effondrer bien avant », lance cette figure mondiale de l’écologie politique, « et peu importe si c’est d’abord à cause de l’eau, du changement climatique, des agrocarburants ou du déclin prochain des réserves de pétrole. Chacun de ces facteurs est capable de précipiter une crise alimentaire globale et durable ».
Point de départ du raisonnement : si le nombre d’humains a doublé depuis 1945 – une croissance sans précédent dans l’histoire –, c’est grâce à la mécanisation de l’agriculture, qui a permis de tripler les récoltes mondiales de céréales. Alors qu’est-ce qui empêchera la population mondiale de prendre le chemin inverse, à coup de famines, d’épidémies et de guerres, si l’eau ou le pétrole commencent à manquer, questionne Lester Brown. Il est difficile de lui dénier un certain crédit. En effet, l’agronome américain fut l’un des organisateurs de la « révolution verte », qui a mis un terme à la plupart des grandes famines endémiques dans les années 1960, grâce à l’introduction des machines agricoles et les engrais chimiques dans les pays du Sud.
Une population mondiale vouée au déclin ? Terrain glissant. Bien entendu, ni Lovelock ni Brown, ni Cochet ni ses alliés de la décroissance n’agitent le spectre de l’holocauste. L’Optimum Population Trust se donne pour but de « sensibiliser le public à la question de la surpopulation ». N’empêche. Ses calculs font le délice des zozos californiens du « transhumanisme », qui appellent à l’avènement d’une race supérieure génétiquement améliorée. Et les fascistes du British National Party en sont également friands. En France, Serge Latouche, l’un des piliers de la décroissance, signait en 2005 une tribune inquiète dans Le Monde diplomatique. Son titre : « Ecofascisme ou écodémocratie, vers un programme politique de la décroissance »…
TOUS CONVERTIS A LA POLITIQUE DE L’ENFANT UNIQUE ?
La politique de « l’enfant unique », lancée par la Chine en 1978, est la plus belle des réussites en matière de contrôle de la natalité. Grâce à elle, Pékin affirme s’être « évité » la naissance de 400 millions d’enfants. Zhang Weiqing, responsable du planning familial chinois, s’en réjouit : « L’objectif d’assurer au peuple chinois une vie relativement confortable n’aurait pas pu être réalisé si nous avions 400 millions de personnes supplémentaires. » Mais à quel prix ? Plusieurs rapports d’ONG ont fait état de campagnes de stérilisations forcées. Et puis la politique de l’enfant unique entraîne un grave effet secondaire : elle pousse des millions de Chinoises à avorter lorsqu’elles sont enceintes d’une fille, car les enfants mâles sont seuls garants de la transmission de l’héritage. Aujourd’hui, la Chine compte 124 naissances de garçons pour 100 bébés filles.
Souvenirs de campagne de stérilisation
A l’opposé, l’Inde, l’autre poids lourd de la démographie mondiale, n’a jamais réussi à maîtriser l’expansion de sa population. Dans la démocratie indienne, l’idée de limiter les naissances et de recourir à la contraception passe mal. L’opinion publique conserve un souvenir effaré des campagnes de stérilisations forcées décrétées par Indira Gandhi à la fin des années 1970. Du coup, la politique de maîtrise de la fécondité prônée par New Delhi est aussi douce qu’inefficace aujourd’hui. Dans les bureaux du planning familial, on se contente souvent d’offrir des fascicules. Un responsable du planning familial de l’Etat du Maharashtra, dans l’ouest du pays, expliquait récemment à la BBC : « Il faut des années de dialogue constant avec une famille pour espérer la convaincre qu’elle a intérêt à recourir à la contraception. »
La Chine – 1,275 milliard d’habitants – a à peu près stabilisé la croissance de sa population. Les Indiens, eux, devraient être 500 millions de plus en 2050, d’après l’ONU, et atteindre une population supérieure à 1,5 milliard d’habitants. Le démographe Hervé Le Bras, de l’Ecole des hautes études en sciences sociales, ne brocarde pas New Delhi pour son incapacité à maîtriser les naissances : « En démocratie, en Inde ou en France, les politiques publiques ont un impact très restreint, qu’elles soient anti ou pro-natalistes. A part les Chinois, personne au monde ne choisit de faire ou de ne pas faire d’enfants en fonction de la réglementation en vigueur. »
ET SI LA CROISSANCE DE LA POPULATION RALENTISSAIT D’ELLE-MÊME ?
Les humains font de moins en moins d’enfants. Partout, la fertilité décroît rapidement, plus rapidement que les démographes ne l’avaient prévu. Dans plus de la moitié des pays du monde, on compte aujourd’hui moins de 2 enfants par femme. Le Brésil, l’Indonésie, le Mexique ou encore l’Iran sont passés d’une moyenne supérieure à 5 enfants dans les années 1960 à un peu plus de 2 aujourd’hui. « C’est une surprise, note le démographe Hervé Le Bras, et il est aujourd’hui vraisemblable que la population mondiale se stabilise avant 2050 plutôt autour de 8 milliards d’habitants, et non 9 milliards comme on le prévoit jusqu’ici. » Seule l’Afrique conserve une moyenne de 5 enfants par femme. Mais là aussi, la fertilité est en baisse rapide, et pourrait être inférieure à 3 enfants par femme en 2050, d’après l’ONU.
LES PÉNURIES ACTUELLES SERONT-ELLES LES GUERRES DE DEMAIN ?
Résumons. Les écologistes hurlent que nous sommes déjà trop nombreux. Les démographes répondent qu’on n’y peut rien. Pour les seconds, la population mondiale se stabilisera d’elle-même, mais à un niveau que les premiers estiment totalement insoutenable. Insoutenable, vraiment ? Où sont les preuves ? Existe-t-il aujourd’hui des signes montrant que la croissance de la population heurte la limite des ressources naturelles ? Dans leur vaste majorité, les 2,5 milliards de Terriens supplémentaires attendus pour le milieu de notre siècle seront issus de régions du globe où les réserves en eau et en terre cultivables s’amenuisent déjà de façon inquiétante.
Il y a une génération, en Inde, les paysans du grand Etat agricole du Gujarat se servaient de seaux pour remonter l’eau de leurs puits à quelques mètres sous terre. Aujourd’hui, ils ont recours à des pompes électriques pour aller puiser l’eau à 300 mètres de profondeur. Dans le nord du Gujarat, les nappes phréatiques baissent de 6 mètres par an, parfois plus. Les petits paysans indiens ont installé 21 millions de pompes électriques dans tout le pays, et 1 million de plus seraient mises en service chaque année. « Le phénomène échappe à tout contrôle », prévient Tushaar Shah, directeur du centre d’étude de l’Institut international de management de l’eau. Cet expert indique qu’au moins un quart des terres agricoles indiennes sont irriguées par des réserves souterraines surexploitées qui pourraient se retrouver à sec dans les prochaines décennies. « Dans de nombreuses zones, l’eau récupérable devrait être épuisée dans moins de dix ans, insiste l’hydrologue. Quand on atteindra la limite, une anarchie sans nom se répandra dans l’Inde rurale », prophétise Tushaar Shah.
Dans les plaines céréalières du nord de la Chine, l’agriculture pompe chaque année 30 km3 d’eau souterraine que les pluies ne remplacent pas. Le niveau des nappes phréatiques plonge aussi au Penjab pakistanais, une région qui fournit 90 % de la nourriture à ce pays au bord de la guerre civile, où vivent 140 millions de personnes, et qui est censé abriter 348 millions d’habitants en 2050.
Des prairies devenues désert
Au Nigeria, la surexploitation des terres transforme en désert les prairies et les champs de l’Etat le plus peuplé d’Afrique – 114 millions d’habitants aujourd’hui, 258 millions en 2050 d’après l’ONU. Est-ce un hasard si les tensions entre éleveurs musulmans et cultivateurs chrétiens sont de plus en plus fréquentes et meurtrières ? Le correspondant du New York Times témoigne : « Au cours des dernières années, le désert s’est étendu, les arbres ont été abattus à mesure que les populations d’éleveurs et de cultivateurs grimpaient en flèche. La concurrence pour la terre n’a fait que s’amplifier. »
Autre exemple, effrayant, hautement polémique : le Rwanda, où les massacres interethniques ont fait 800 000 morts en 1994. Lester Brown, le mentor de l’écologie aux Etats-Unis, l’affirme : « Le Rwanda est devenu un cas d’école prouvant comment une pression démographique croissante sur un territoire peut dégénérer en tensions politiques, en conflits, en tragédies. » En appui de sa thèse, le président du World Watch Institute cite un ex-ministre de l’Agriculture rwandais. En 1990, James Gasana déclarait que sans « de profondes transformations de son agriculture, [le Rwanda] sera incapable de nourrir convenablement sa population, compte tenu de son taux de croissance actuel ». En 1950, la population rwandaise s’élevait à 2,4 millions d’habitants. En 1993, elle avait triplé pour atteindre 7,5 millions, faisant du Rwanda le pays le plus densément peuplé d’Afrique. Lester Brown développe : « Dès 1989, presque la moitié des terres cultivées du Rwanda se situaient sur des pentes de 10 à 35 degrés. Des pentes aussi fortes sont universellement considérées comme incultivables. »
Faire de la pression démographique la seule et unique cause de l’un des pires génocides du XXe siècle serait imbécile. Mais comment exclure qu’elle en ait été l’un des ressorts ? Depuis, le conflit du Darfour est venu rappeler quelles atrocités peuvent être commises afin de s’approprier les terres qu’occupe le voisin. Alors comment ne pas redouter que l’expansion de la population mondiale produise de nouveaux Darfour, de nouveaux Rwanda ?
Où IRONT LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES ?
Il y a aujourd’hui autant d’urbains que de ruraux sur Terre : 3,35 milliards de personnes, c’est-à-dire plus que la totalité de la population mondiale lorsque le général De Gaulle était élu président de la République. La Terre comptera 2,5 milliards d’êtres humains en plus d’ici à 2050, selon les Nations unies. Et ce sont les villes qui absorberont la TOTALITÉ de l’accroissement... et même plus. Elles pourraient gagner 3,1 milliards d’habitants d’ici à 2050. Dans le même temps, les régions rurales devraient se vider, et compter 600 millions de personnes de moins qu’aujourd’hui. D’après l’ONU, sur 9,2 milliards de Terriens en 2050, 6,4 vivront dans des villes. Urbains, trop urbains. Pour la majorité des nouveaux habitants des villes, en Asie (+ 1,8 milliard), en Afrique (+ 900 millions), et en Amérique latine (+ 200 millions), il y a gros à parier que ces cités soient des bidonvilles. En Chine, 37 % de la population urbaine habite dans des taudis, 55 % en Inde, 84 % au Bangladesh, 73 % au Pakistan, 39 % en Egypte, 79 % au Nigeria, 36 % au Brésil ou encore 68 % au Pérou. Près d’un Mexicain sur cinq habite la ville de Mexico.
Seigneurs des taudis
L’exode rural n’a jamais été aussi intense. Il faudra des centaines de Dickens, de Hugo, de Gorki pour rendre compte d’un phénomène sans commune mesure avec celui qu’a connu l’Europe après la révolution industrielle. Le développement du Caire, en Egypte, avale 30 000 hectares par an. Une superficie équivalente à celle des terres irriguées grâce au barrage d’Assouan. Sur 500 000 personnes qui s’installent chaque année à New Delhi, au moins 400 000 échouent dans un bidonville. Dans une tribune publiée en août par le Telegraph de Calcutta, intitulée : « Proche du point de rupture : l’Inde doit faire face aux dangers de son hyper-population », on peut lire : « Puisque les habitations normales sont devenues inabordables pour les vagues de migrants qui débarquent dans la ville, un nombre énorme de taudis illégaux pousse partout (...) et une nouvelle classe de seigneurs des taudis peut exercer son pouvoir par la peur, l’extorsion et l’intimidation, devenant des pôles de pouvoirs alternatifs, en route pour être les leaders politiques de demain. »
Soutenable ? Au Congo, la mégapole de Kinshasa – 10 millions d’habitants – ne possède pas le moindre système de tout-à-l’égout. Au Kenya, une journaliste de Nairobi décrit ainsi la technique dite des « missiles Scud » : « Les gens mettent leurs déchets dans un sac plastique et les jettent par la fenêtre, sur le toit le plus proche ou dans la rue. » De loin en loin, autour des bidonvilles de New Delhi, de Bombay ou de Bangalore, ville symbole de l’Inde qui « brille » et s’enrichit, les autorités ont eu la prévoyance de construire des toilettes publiques. « Les gens défèquent tout autour des toilettes, parce que les fosses sont bouchées depuis des mois ou des années », raconte l’écrivain Suketu Mehta dans Maximum City.
BLAMER LA DÉMOGRAPHIE GALOPANTE OU LA DÉRAISON POLITIQUE ?
Le monde compterait plus de 200 millions de paysans sans terre. Les travailleurs informels – sans droits, mais pas sans patrons – représentent environ les deux cinquièmes de la population active des pays en voie de développement, d’après un rapport de l’administration des Nations unies chargée du logement. Les auteurs de ce rapport publié en 2003 sous le titre « Le défi des taudis » écrivent : « Au lieu d’être des centres de croissance et de prospérité, les villes sont devenues des décharges où l’on rejette une population excédentaire, travaillant dans des secteurs non qualifiés, non protégés. »
Peut-on extraire de la misère ce sous-prolétariat en pleine expansion grâce au marché mondialisé et à la croissance économique ? Le revenu mondial moyen s’est accru de 3,1 % par an entre 2003 et 2007, juste avant la crise. Un rythme sans précédent dans l’histoire. A Luanda, capitale de l’Angola (croissance économique de 16 % en 2008 grâce aux revenus du pétrole et une population qui pourrait tripler d’ici à 2050), les habitants les plus chanceux du bidonville de Boavista habitent les baraques du sommet, juste en dessous de la corniche du Miramar. Deux reporters européens, Serge Enderlin et Serge Michel, racontent pourquoi : « C’est parce que les ambassades alignées là-haut leur déversent chaque nuit leurs poubelles sur la tête, dans lesquelles il y a de quoi manger et récupérer. »
Photos : Stringer Japan / Reuters ; Nina Berman - Redux-Rea ; Martin Alder - Panos-Rea ; Andrew McConnell - Panos-Rea
LA CONTRACEPTION TRÈS EFFICACE CONTRE LE CO2
Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il serait 4 à 5 fois plus efficace d’investir dans le planning familial plutôt que dans les technologies peu émettrices de CO2. Ce résultat surprenant est avancé par l’Optimum Population Trust, un groupe de réflexion anglosaxon qui prétend calculer la population « optimale » de la planète. Selon ce think tank malthusien, réduire d’une tonne les émissions de CO2 coûte 7 dollars si on finance la contraception, contre 24 dollars si on investit dans l’éolien, 51 dollars dans le solaire ou encore 83 dollars dans la séquestration du gaz carbonique. C’est simple hélas, et ça coûte pas cher : moins on est nombreux à émettre, moins on émet… Le rapport a été publié en août par la prestigieuse London School of Economics. Le directeur de l’Optimum Population Trust, Roger Martin, conclut que « la question de la population doit maintenant être intégrée aux négociations du sommet de Copenhague sur le climat en décembre ». Par la voix de son ministre de l’Environnement, l’Inde a répondu immédiatement : pas question !
_________________ Laure, maman de jolie Myriam 2 ans et des brouettes et de Jonah ne le 8 juin 2009 |
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Fix

Inscrit le: 29 Juil 2005 Messages: 90 Localisation: Rennes
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Posté le: Lun 28 Sep 2009, 12 : 04 Sujet du message: |
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Je suis l'évolution de Cochet depuis quelques années. Je n'arrive pas à penser qu'il est taré. Peut-être que ça signifie simplement que je le suis aussi. La preuve, on sera sans doute un de plus un jour ici.
Dans un journal que je lis chaque mois, ils aiment expliquer que l'important c'est le mode de vie, pas le nombre qu'on ait (enfin 30 milliards, même avec le régime de Gandhi, on serait un peu serré). Moi je pense comme Yves, la démographie, c'est un des paramètres.
Alors comme je ne contrôle pas assez ma reproduction, pour réduire la schizophrénie dedans ma tête, je tente de viser de moindres dépenses énergétiques, matériels etc...
Ca vaut que dalle.
Je suis très très pessimiste. _________________ papa c'est bien aussi |
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Marie2
Inscrit le: 30 Juil 2007 Messages: 998 Localisation: sud 35
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Posté le: Lun 28 Sep 2009, 15 : 05 Sujet du message: |
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Ouai.... pas simple du tout tout ça ! ca m'a déjà interrogée... Je me dis qu'effectivement, même en étant sur des modes de vie écolo, plus on est nombreux plus c'est difficile à "absorber" pour la planète et que ce sont aussi les pays les plus pauvres qui trinquent pour nous.
Et en même temps... ben c'est trop difficile pour moi d'appliquer des raisonnements scientifiques et raisonnables à titre perso dans ce domaine... Donc petite schizofrénie... |
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fredo

Inscrit le: 06 Fév 2007 Messages: 2808 Localisation: ouest de rennes
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Posté le: Ven 02 Oct 2009, 10 : 43 Sujet du message: |
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A réécouter sur le site de France Inter pour ceux que ça intéresse, l'émission "Service public" de ce matin  _________________ Maman de trois belettes et d'un petit prince tout neuf. |
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Lèn

Inscrit le: 21 Juin 2005 Messages: 2473 Localisation: Vendel
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Posté le: Ven 02 Oct 2009, 10 : 49 Sujet du message: |
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j'ai écouté le début.
sans parler de contrôle des naissance à la chinoise, j'aime bien l'idée de neutralité de l'état ( au lieu de "favoriser" les naissances avec les alloc, qu'il n'y ai plus d'aide au delà d'un seuil...mais lequel???
l'invité parlait d'un "max" de 3 enfants ( ouf Fix t'es dans les cordes!!et moi aussi avec "seulement " 2).
dommage que je ne puisse pas écouter le reste ( connexion minable, fait suer!) _________________ Lèna, maman de de grand V.(20.06.2004),et Miss O. ( 24.08.2009) |
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