Couleur Bébé, Couleur d'enfance

[Amandine]

J'aimerais bien avoir des témoignages de sevrage naturel... Histoire d'y réfléchir! (ma petite troisième a 3 ans et quelques).
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Amandine, maman de P1 10 ans, P2 8 ans, P3 6 ans , et P4 1 an!

[Invité]

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[Gwenn]

j'ai bcp de témoignages de sevrage tardif tres compliqués (3 ans et plus)
je pense que la douceur (dans le temps et dans le sens tranquillité ) est le mot clef indispensable.
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Gwenn

Maman de 3 garçons de 16, 11 et 8 ans

[cristelle]

Coucou,
Je recopie ce que j'avais envoyé à des copines à l'époque du sevrage de mon ainé (il avait 3 ans et 9 mois environ)... (d'ailleurs ça me fait du bien de le relire, maintenant, vu que son petit frère va bientôt avoir le même aĝe et que je commence à l'envisager)
bises.
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Joachim, je crois, est sevré depuis une dizaine de jours.
En Janvier, lors d'une réunion bambin du groupe à laquelle nous avions pu
assister, j'avais fait part de mon envie de sevrer ce grand de plus de 3
ans, pour passer à autre chose, parce que j'en avais un peu assez, parce
que je le trouvais bien grand. Je crois que je commençais un peu à
paniquer, à me trouver comme prise dans une voie dont je ne voyais pas
d'issus.
Et puis, notamment grâce au livre lll sur le sevrage, j'avais repris
confiance, espoir, insousciance.. que sais-je? et laissé faire encore, sans
m'y pencher plus, avec la certitude que si vraiment je trouvais ça trop
pesant, il existerait pour nous des moyens de concilier nos envies, nos
besoins.
Et puis, j'ai à nouveau eu des périodes pré-menstruelles où la tétée était
très désagréable (apparté: c'était aussi une raison de mon énervement fâce
à notre allaitement qui s'allongeait. J'étais tombée dans le dilemne
suivant: j'excluais pour diverses raisons une nouvelle grossesse, donc je
lui ôtais la possibilité de se sevrer comme il arrive parfois quand la mère
est enceinte, donc je "souffrais" de ces périodes où mes seins étaient très
sensibles, et où je ne pouvais que l'empêcher de téter à son envie, et cela
me faisait culpabiliser). Je lui ai alors demandé d'écourter la tétée. Et
c'est une habitude qu'il a adoptée, la tétée est devenue la plupart du
temps symbolique, moins de 10 secondes par sein, juste un gros bisous
bizarre quoi.
Et puis je lui ai parlé de sevrage, lui demandant ce qu'il en pensait, lui
demandant s'il voulait bien qu'on fixe une date, si on allait faire une
fête du sevrage, essayant de lui expliquer mon point de vue simplement
(très très dur de ne pas tomber, à l'occasion, dans le jugement du trop
petit, trop grand, bien ou mal!). Je me disais que c'était merveilleux ce
concept de fête du sevrage, qu'il avait vraiment l'âge d'être conscient de
ce cap. Ca a eu l'air de le motiver, il m'a dit qu'il voulait arrêter "à la
fête des mamans", puis le jour de la fête des mères, il m'a dit "à la fête
des papas", puis "à l'été", puis "au mois de juillet". Il m'a parfois dit
qu'il voulait encore être un bébé, alors moi j'ai laissé tombé et j'ai
arrêté de lui en parler, j'ai juste dit "oui bien sûr mon chéri" quand il
me demandait à téter au coucher.
Et puis il y a eu des jours où il a oublié de téter le soir. Vraiment
innocement oublié, pas comme les fois où il s'endormait trop vite, ou pas
comme les fois où je voyais qu'il prenait beaucoup sur lui pour ne pas
demander à téter. Et c'est arrivé quelques jours de suite. Et un
après-midi, en ballade, je lui demande, "alors, on la fait quand papy et
mamie seront là, la fête du sevrage?" et il m'a dit "mais non je suis trop
petit!", et m'a demandé à téter en rentrant. J'ai dit oui, et aussi le soir
même. C'est marrant, on aurait dit qu'il avait presque déjà oublié comment
téter. Il était un peu malhabile. Et depuis il ne m'a plus demandé, c'etait
vers le 20 juillet. Il me touche souvent les seins et ça le fait rigoler.
Et voilà, il se sèvre à l'insu de notre plein gré! (Enfin je crois!)
Rétrospectivement, je pense que ma volonté de "gérer ouvertement" notre
allaitement (restriction vers 3 ans aux tétées du coucher et du lever,
demande de penser au sevrage) l'a certainement prolongé! D'un autre coté,
je ne le regrette pas, car ça m'était vraiment essentiel lorsque je l'ai
fait.
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Cristelle (+Joachim 15/11/01, + Adam 01/09/06)

[Elise]

Merci pour ce post et les super témoignages.

Nous sommes nous aussi dans ces questionnements là. D'un coté je désirerai -parfois- arrêter d'allaiter, je sens une fatigue de fond que je n'arrive pas à récupérer, dont l'allaitement n'est pas la cause première, mais il participe à l'entretenir par des levers tôt pour cause de tétée le seul jour de la semaine où je pourrais récupérer un tout petit peu, des siestes pour moi impossibles ou mitées pour cause de tétée, et le fait que "ça tire" sur mon organisme plus vraiment si jeune (bientôt 43... la ligne rouge n'est plus si loin!!! ).

J'ai tenté d'en parler à Alphonse, cela c'est très mal passé ; Alphonse s'est mis à téter tout le temps, bien plus qu'il ne le faisait jusqu'alors, être très nerveux et angoissé, devenir un pot de colle et faire ses premiers cauchemars.
J'ai suspendu l'allaitement pour cause de médicaments, pendant deux semaines et cela a induit une tension extrême chez Alphonse qui faisait d'énormes efforts pour ne pas réclamer (pas réclamer tout le temps devrais-je dire). Il a pris sur lui mais cela lui en a couté.
C'était avant que je ne commence ma formation qui m'éloigne de la maison toute la semaine, parce que là encore les choses ont changées.

Comme ce n'était absolument pas ce que je désirais, je souhaitais que cela se passe "en douceur", dans le calme, la sérénité, c'était raté, dans un cas (volontaire et actif) comme dans l'autre (imposé).
Alors, j'ai pour l'instant remis l'idée à plus tard, sans vraiment en souffrir (j'adore ces moments où nous nous retrouvons après une longue semaine d'absence). Malgré la fatigue.
Cependant, j'y pense... pour quand je serai plus à la maison et que ma présence rendra la chose moins importante. Il faut dire qu'actuellement, le petit loustic ne tête plus vraiment tellement, en cela qu'il tétouille plus qu'autre chose la plupart du temps. Ce soir par exemple, c'est trois 'tire' de rien du tout, puis une discussion entrecoupée de tétouillements. Mais c'est vraiment pour lui un moment de retrouvailles et de réassurance dans le chaud de sa maman, c'est évident.

Alors, merci pour vos témoignages, ça donne des idées, ouvre des portes, etc.
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Elise
et ses 5 zoms

[Marion]

Super post merci!
Pas d'experience, mais tout ce que je lis est nouveau pour moi et très enrichissant!
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Marion, maman d'Héloïse (12 juin 2008) en essai couche lavable!

[Amandine]

Merci beaucoup pour tous vos témoignages, touchants et si rares.
Je reviens quand j'aurai clarifié un peu mes mots.
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Amandine, maman de P1 10 ans, P2 8 ans, P3 6 ans , et P4 1 an!

[Amandine]

Merci encore pour vos témoignages...
Comment cela se passe ici?
Pétronille a 3 ans, j'ai repris le boulot quand elle avait 18 mois, elle s'est alors calée sur 2-3 tétées par jour, et on a maintenu ce rythme assez longtemps... Maintenant c'est plutôt 2. Elle "saute" facilement une tétée, elle peut se coucher le soir sans problème avec quelqu'un d'autre sans téter, mais si c'est avec moi, c'est un rituel.
Il n'y a plus beaucoup de lait depuis quelques mois et c'est une grande "source" de discussions.
Je crois que l'une comme l'autre nous aimons beaucoup ces moments de tendresse lactée, qui rassurent la nuit, qui permettent de se dire bonjour le matin...

C'est assez secret cependant, cet allaitement (très)long... Je commence à craindre un peu le regard des autres si ma petite en parle, à l'école ou en famille...
Et puis je me demande quand viendra l'envie de sevrer pour moi ou de se sevrer pour elle. Je me demande si psychologiquement je n'exerce pas une force néfaste qui l'empêcherait de grandir (je force le trait volontairement) pour qu'elle reste ma toute-petite.
D'où mes interrogations sur la possibilité ou non d'un sevrage "naturel" qui ne serait donc pas induit par la maman... Même si au fond de moi je sens qu'il s'agit d'un entrelacs!
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Amandine, maman de P1 10 ans, P2 8 ans, P3 6 ans , et P4 1 an!

[Yza]

Merci pour ces questions, ces témoignages : ils nous serviront peut être !
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Yza

[fredo]

[cristelle]

ce que tu décris Frédo, pour moi, c'est un sevrage "naturel"... ( qui peut encore prendre des mois d'ailleurs )

Sinon concernant l'entrée à l'école, Amandine, tu peux tout simplement lui expliquer qu'il est préférable de ne pas en parler, cela dit, j'en étais venue à la conclusion, au moment de l'entrée à l'école de Joachim, que pour eux c'est tellement normal, qu'il n'y a aucun intérêt à en parler spécifiquement, comme de dire "ma maman elle me fait des calins".

Pour ce qui est "de la force néfaste qui l'empêcherait de grandir".... comment dire, à ce moment là, l'allaitement long ne serait que le symptôme de quelque chose de plus pernicieux... pas la cause...
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Cristelle (+Joachim 15/11/01, + Adam 01/09/06)

[Amandine]

Cristelle, oui, dans l'absolu elle n'a aucune raison d'en parler, mais parfois c'est assez drôle de voir la tête de mes beaux-parents quand elle dit : "Je veux téter!!!".
Et je suis tout à fait d'accord sur ta dernière phrase, mais justement, c'est assez symptomatique et symbolique, l'allaitement long...
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Amandine, maman de P1 10 ans, P2 8 ans, P3 6 ans , et P4 1 an!

[Invité]

...

[Amandine]

Linsara, oh je comprends bien ce désir de voir grandir ses enfants! Il n'est d'ailleurs pas incompatible selon moi avec le désir de les voir rester petits (mais je suis une fille compliquée )...
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Amandine, maman de P1 10 ans, P2 8 ans, P3 6 ans , et P4 1 an!

[Invité]

Je crois que je te comprends